Le stade de Wembley, le 13 juillet 1985. Bonne musique, bonnes vibrations et bonne charité. C'était le « Live Aid » pour l'Ethiopie. Photo D. R.
Huit concerts simultanés. Des stars, des milliers de spectateurs. 5,5 milliards d'auditeurs et de téléspectateurs. Et une grosse polémique.
Huit concerts simultanés. Des stars, des milliers de spectateurs. 5,5 milliards d'auditeurs et de téléspectateurs. Et une grosse polémique.
...La prestation de Pink Floyd et la mobilisation de Harvey Goldsmith, le mythique organisateur de concerts londonien, de Midge Ure d'Ultravox, le copain de toujours, et de Peter Gabriel soulignent une nouvelle fois les formidables talents de persuasion et l'impressionnant carnet d'adresse de Bob Geldof. Sir Bob - il a été anobli à titre honorifique en 1986 - est doté d'un sens de l'organisation peu commun et érige l'arrogance et le juron en mode de communication.
Les dirigeants ont le pouvoir de changer le cours de l'histoire. Ils ne le feront que si des millions de personnes leur crient : « Ça suffit ! » Le quinquagénaire à la longue chevelure folle, à la silhouette mince et aux yeux malicieux, organise non seulement la tenue de huit concerts mais une marche d'un million de personnes sur Edimbourg et un concert de plus le jour de l'ouverture du sommet, le 6 juillet. Les autorités locales, qui redoutent une répétition des graves incidents provoqués par des casseurs lors du G8 de Gênes, en 2000, sont dans leurs petits souliers.
Comme en 1985, Geldof est accusé d'avoir écarté de l'affiche les musiciens noirs, en particulier africains. Il répond qu'il ne s'agit pas d'une question de couleur mais de la popularité de groupes permettant d'attirer les télévisions. Devant la polémique, Peter Gabriel vient à la rescousse et met à la disposition du Live8 son Eden Project des Cornouailles avec rien que des groupes africains. On crée un ghetto rappelant l'apartheid !, proteste le quotidien « The Independent »...
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