Maître incontesté du doudouk, instrument symbole de l'Arménie. La réputation de Djivan Gasparyan a largement dépassé les frontières de son pays.
Endless Vision
Ce disque est le témoignage d’un dialogue rare et précieux, d’une conversation profonde entre deux maîtres de musique enregistrée live au palais Niavaran de Téhéran en 2003. L’hôte se nomme Hossein Alizadeh. Virtuose du tar, le luth iranien, ancien chef et soliste de l’orchestre de la radio-télévision nationale, il chemine depuis des décennies dans les méandres de la musique classique persane. Pour l’occasion, il a troqué son tar pour un instrument très peu utilisé, le shurangiz, un luth à six cordes muni d’une table en peau.
Son invité n’est rien moins que Djivan Gasparyan, le maître du duduk, l’instrument arménien proche à la fois d’une clarinette et d’une bombarde qu’il a fait découvrir au monde entier via ses collaborations avec Peter Gabriel ou le Kronos Quartet. Derrière les deux hommes, l’ensemble Hamavayan, des voix, des percussions, d’autres cordes.
Le concert débute par une ouverture somptueuse d’Alizadeh, puis les voix s’imposent, envahissent l’espace. L’heure est à l’exploration sereine de nouvelles voies entre les traditions iranienne et arménienne. Sur des compositions d’Alizadeh, sur des improvisations, sur un poème exaltant l’amour contre la raison, sur une superbe chanson signée Gasparyan, Endless Vision est une ode envoûtante à la musique et à la vie.
Jean-Stéphane Brosse/ Mondomix
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