Elle ne s’attendait pas à revenir si vite. Et puis, tout compte fait, cela l’arrange bien. Voilà qui tombe à pic, pour nous aussi. Maurane sera sur scène ce soir à 19 h 30 au Mahatma Gandhi Institute, deux ans après nous avoir quitté l’heureux tour.
L’humaine qui danse est au milieu de nous avec une “petite tournée entre deux grosses”. Un tour de chant qui promet d’être intimiste, entre deux instrumentistes : guitare et piano. Une formule qui laissera la place, à la fin, à une carte des désirs. Petit quart d’heure (on espère que ce sera plus) où le public pourra commander ses chansons préférées. “L’idée c’est que le public soit dans son salon.”
Endiablées ou mélancoliques, celles que Maurane préfèrent ce sont les chansons tristes. Pas à pleurer, mais marquantes. De celles qui vous prennent aux tripes comme les chansons que Brel savait concocter. Nougaro, l’idole, sera là aussi. Mais pas le titre avec Lara Fabian, “parce que je ne l’ai pas emmenée dans mes valises” ni Pa gaie la pagaille, ou alors juste un refrain.
Au milieu 2, c’est “le spectacle des possibles”. Voilà comment Maurane nous l’a présenté hier au Dinarobin, au Morne. Tout comme il est possible que la chanteuse vous raconte ( comme elle l’a fait avec nous) la fois où elle était pompette ( son péché mignon c’est le champagne, elle en avait une coupe, il y a deux ans, au Plaza, nous gratifiera-t-elle de bulles ce soir ?). Un peu d’alcool dans le sang, pour mieux Boire dans le même rêve.
De quoi voguer jusqu’au Toi du monde. Elle en a fait du chemin avant d’arriver à Maurice. Des dates à Madagascar, pas assez à son goût, “parce que ce sont les officiels qui ont été privilégiés. On est toujours déboussolé par la richesse d’un côté et la pauvreté de l’autre”. Quatre concerts à la Réunion, dont elle retient sa rencontre avec Emilie Minatchy, ex-star-académicienne.
Non, Maurane n’affiche ni rejet ni mépris pour les noms issus des émissions de télé-réalité. Elle est de ceux qui ont été “explosés” par la version de Bagdad Café de Dominique de La nouvelle star. Elle est de ceux qui “ont hâte que Christophe sorte de la grosse machine pour se créer une identité”.
Et quand on lui parle de ses débuts, des années de galère, Maurane préfère dire que c’est “l’école, l’apprentissage”. Elle en a gardé un côté cool, une “indolence qui fait partie de mon rythme”. Avec en prime, ses entrées dans de prestigieuses “familles” d’artistes. Des noms ? Sans prétention, elle cite Cabrel, Goldman, Nougaro, Fugain.
A l’automne, il faudra y ajouter le nom de Daran. Celui qui écrit son nouvel album. Elle aime bien être à plusieurs, Maurane. Après des duos avec Céline Dion, Lara Fabian et tout ce que le showbiz français compte comme Enfoirés, c’est avec Sting, Peter Gabriel ou Youssou N’Dour qu’elle aimerait chanter. Mais bon, “il faut parfois rester avec ses rêves”. C’est bien ce que nous nous attendons à vivre ce soir.
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