21 juillet 2007

Vieilles charrues. Ça pète sec !

Sec ? Oui, sec ! Après une ouverture dégoulinante et forcément gadoueuse (quelle idée, franchement, ces chaussures bateau, pour quatre jours de festival !) dans les prairies de Kerampuil, la « vraie » première journée des Vieilles Charrues a été épargnée par les intempéries, comme on pouvait l’espérer. Du coup, le moral des derniers grincheux, plus du tout indécrottables pour le coup, est remonté en flèche. D’autant que les copeaux de bois éparpillés sur le site se sont montrés efficaces dans l’aspiration du trop-plein d’humidité. Place à la fête, donc, et aux artistes du jour, qui, de Peter Gabriel à Ayo, en passant par Higelin, Kaolin ou (tard dans la soirée) Arcade Fire, ont envoyé le gros son. Qui s’en plaindra ?

De plain-pied dans le sillon de ces 16 e s Charrues, qui, depuis hier, retour d’un temps clément aidant, ont trouvé leur rythme de croisière ! D’impressionnantes cohortes de festivaliers ont continué à affluer jusque tard dans l’après-midi aux entrées du site. Les nouveaux, bluffés par l’immensité des lieux, et les habitués retrouvant, eux, immédiatement leurs marques et leurs points de ralliement. « Rendez-vous à 20 h 45, à 200 m, tout à gauche de la grande scène », pour les fans de Peter Gabriel. « On se retrouve au bar 8. Tu me reconnaîtras : j’ai un parka bleu et un pantalon marron (sic) », pour les premiers assoiffés...

Peter Gabriel. Les bras au ciel

Et l’Ange Gabriel leva les bras au ciel, semblant implorer les cieux, entraînant tout le public dans une communion de près d’une heure et demie, hier soir. Après quelques secondes toutes en douceur, le concert du grand Peter, la cinquantaine affûtée, la barbichette taillée de près, pouvait réellement démarrer, autour de la sainte trinité basse-batterie-synthés, si chère au divin chauve.

Mission accomplie

Et déjà, tiens, les premiers accords de « On the air » s’envolent, un tube parmi tant d’autres. Le début d’une longue liste : pour concevoir sa tournée 2007, Peter Gabriel, n’ayant pas de nouvel album à défendre, a consulté ses fans à travers son site Internet. À eux de définir une quinzaine de titres devenus rares au fil du temps et qu’ils souhaitaient à nouveau entendre interpréter par leur héraut. Du coup, les classiques, comme « Mercy Street », « Solsbury Hill » ou « Sledgehammer » (l’arc-en-ciel apparaissant en cours de morceau...), sont ressortis, hier, dans des versions un poil plus musclées : « Certaines chansons n’ont pas été jouées depuis longtemps... Nous sommes déterminés à les dépoussiérer », lança l’artiste en cours de concert. Pour ce travail, il avait convié quelques fidèles autour de lui, comme le bassiste Tony Levin. Mission accomplie : si une bonne partie des spectateurs des Charrues n’a pas connu la bande FM et les clips des années 80, elle est entrée à pieds joints dans son univers. S’il fait mariner ses anciens collègues de Genesis pour reformer la bande (peut-être en 2008), Peter Gabriel préfère parler à son public, avec sa musique et parfois ses mots, dans un français lu. Avec l’élégance en fil conducteur...

« Peter Gabriel ? Un grand monsieur ».

Richard : « Peter Gabriel. Je ne suis pas fan. Mais j’aime bien. Surtout, l’époque Genesis. Un titre qu’il a chanté ? Bon... En fait... je ne connais pas tant que ça. En vérité, si je suis venu aux Vieilles Charrues, c’était surtout pour voir les Rita. Mais je suis sûr que ça va être génial. Peter Gabriel, c’est Peter Gabriel, un grand "Monsieur"de la musique ».

2 commentaires:

  1. Très sympa votre Compte-rendu...

    Merci.

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  2. Bonjour merci pour votre commentaire mais ceci n'est pas mon compte-rendu mais le report que j'en fais ici dans cette revue de presse, des articles de Telegramme de Brest à ce sujet.

    En tous cas merci pour votre lecture, n'hesitez pas à continuer à faire part de vos commentaires et suggestions. :-)

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