27 août 2008

Critique Telerama : Big Blue Ball, Peter Gabriel & Friends

Big Blue Ball, Peter Gabriel & Friends

L'enregistrement de cet album a commencé au début des années 90 et cela s'entend à un je-ne-sais-quoi de vieillot, sans doute du côté de la batterie pépère... Pourtant ces rencontres voulues par Peter Gabriel entre des rockers et des musiciens du monde entier ont bénéficié du cadre de rêve de ses studios Real World conçus par un artiste pour les artistes.

Trois sessions furent organisées, en 1991, 1992 et 1995, sans autre souci que le plaisir du dialogue musical. S'y sont côtoyés Natacha Atlas, Papa Wemba, Billy Cobham, The Holmes Brothers, Jah Wobble, Manu Katché, Billy Cobham... Soixante-quinze artistes venus de vingt pays pour « un voyage initiatique à travers tous les continents ».

Mais leurs univers contrastés ne s'entrecroisent qu'à la marge. Et une bonne moitié de l'album reste assez banalement rock ou même pop, l'autre plutôt ancrée dans les traditions européennes ou africaines. Mention spéciale au chant lancinant de l'Irlandaise Sinead O'Connor qui, sur Everything comes from you, s'allie à la flûte évanescente de la Chinoise Guo Yue.

Et aussi à l'ample voix de la Hongroise Marta Sebestyén, qui, dans Rivers, se déploie sur un tapis de planantes ondes électriques (à ses côtés, Vernon Reid, l'ex-guitariste de Living Color). Sur la pochette, au milieu d'une verte prairie où paissent de minuscules moutons, une gigantesque boule bleue est dessinée. C'est ainsi que, depuis la Lune, la Terre apparaît aux cosmonautes : sans frontières !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire