Compressions dans la culture : Les entreprises culturelles s'inquiètent
Les coupures du gouvernement Harper dans sept programmes de financement à la culture mettent en péril plusieurs productions de compagnies de la région, selon plusieurs. Jean-Pierre Vézina, vice-président aux finances chez Ex Machina la maison de production de Robert Lepage, indique que les programmes fédéraux avaient permis à sa compagnie de s'imposer sur la scène internationale.
Leur disparition compromet maintenant le développement de nouveaux marchés en Asie et en Amérique du Sud. « Il faut être là dans les prochaines années, c'est là qu'on va pouvoir exporter nos produits », souligne-t-il.
L'aide fédérale a permis à Robert Lepage de jouer dans des théâtres prestigieux comme à Londres. « Peter Gabriel est venu voir le spectacle, ça nous a permis après, Robert et Ex Machina, de faire du travail de mise en scène pour ses spectacles », ajoute M. Vézina.
Pour chaque dollar d'aide accordé à Ex Machina, 15 $ reviennent au pays.
L'abolition des programmes inquiète aussi les plus petites boîtes de production comme Vidéo Femmes à Québec. Suzie Genest, adjointe à la production, mentionne que depuis 2000, au moins une dizaine de documentaires créés par Vidéo Femmes ont pu bénéficier du Fonds canadien du film et de la vidéo indépendants.
De passage à Québec en fin de semaine, le chef bloquiste Gilles Duceppe a ridiculisé le gouvernement Harper. « C'est une idéologie de dinosaure et le seul lien entre le gouvernement conservateur et la culture, c'est parc Jurassique. »
Le gouvernement Harper veut remplacer les programmes abolis, mais pour l'instant, aucune aide n'est disponible et une année sans subvention pourrait compromettre plusieurs productions locales.
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