Amoureux des musiques du monde, africaines et des îles en particulier, Hector Zazou avait été exposé à un plus large public en 1995 avec son album Chanson des Mers Froides, sur lequel on trouvait, parmi des choeurs sidérants (d'esquimotes notamment) quelques intervenants célèbres : Björk, Siouxsie, John Cale ou Suzanne Vega. Cette collection de chansons d'ambiance traditionnelles des régions froides avait constitué son plus gros succès commercial et avait permis de faire connaître sa démarche d'ouverture, de métissage musical et de défrichage à un public pop-rock généralement assez fermé autour de ses bases. Zazou aimait les percussions africaines, les pièces de rock jouées avec des instruments traditionnels mais également les expérimentations sonores et électroniques. Son dernier album, sorti il y a un an, Corps Electriques, évoluait d'ailleurs dans ce registre electro-rock.
Son décès intervient quelques jours avant la mise en circulation d'un album qui, de fait, deviendra un album posthume : In the House of Mirrors, prévu le 6 octobre. L'album enregistré en Inde, avec notamment une section de cordes ouzbek, illustre sa volonté de parvenir, par l'électronique, à mener, au sein de musiques répétitives ou ascensionnelles, une vraie recherche du sacré. "Les Anglais ont Peter Gabriel, les Américains David Byrne, les Français Hector Zazou", disait de lui Jean-François Bizot. Il va falloir faire autrement.
http://www.myspace.com/corpselectriquesalbum
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