26 novembre 2005
Flash news
24 novembre 2005
Peter et Brian Eno pour la Gala de la FIFA à Berlin
la prévente pour le gala d'ouverture du champion du monde de football dans le stade olympique de Berlin commence mercredi prochain . Environ 60 000 cartes doivent être distribuées pour le show organisé par André Heller www.fifaworldcup.com, ont communiqué hier à tous les points de vente et sur Internet, les organisateurs du Gala de la Fifa à Berlin .
Environ 12 000 acteurs et aides volontaires doivent participer le 7 juin 2006 conformément aux indications de la fédération mondiale de football de la Fifa au plus grand show dans l'histoire du championnat du monde .
8 000 Acteurs seront choisis à temps. Le directeur musical du Gala est le musicien britannique Peter Gabriel, Brian Eno est le compositeur des musique du Gala . Ils veulent faire un rapport le 30 novembre sur les détails de la célébration d'ouverture.
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Erste Karten für WM-Auftakt
Der Vorverkauf für die Eröffnungsgala der Fußball-Weltmeisterschaft im Berliner Olympiastadion beginnt am kommenden Mittwoch. Etwa 60.000 Karten sollen für die von André Heller gestaltete Show an allen bekannten Vorverkaufsstellen und im Internet unter http://www.fifaworldcup.com/ angeboten werden, teilten die Organisatoren der Fifa-Gala gestern in Berlin mit. An der nach Angaben des Weltfußballverbands Fifa größten Show in der WM-Geschichte sollen am 7. Juni 2006 rund 12.000 freiwillige Darsteller und Helfer teilnehmen. 8.000 Darsteller werden zurzeit ausgewählt. Musikalischer Direktor der Gala ist der britische Musiker Peter Gabriel, Brian Eno ist Komponist des Gala-Songs. Sie wollen am 30. November über Einzelheiten des Eröffnungsfests berichten.
Peter Gabriel M La Music
Peter Gabriel "Still Growing Up live and unwrapped" (Realworld/Warner Music Vision)
Depuis trente ans, Peter Gabriel se plaît à surprendre et déstabiliser nos yeux et nos oreilles. A la sortie d'un nouveau DVD, on s'attend quasi-inconsciemment à une trouvaille de l'artiste-orfèvre. Sa dernière pièce est un coffret 2 DVD qui retrace, côté scène et côté coulisses, la tournée 2004 "Still Growing Up". En 2003, le "Growing Up Tour" (vous me suivez ?) avait déjà débouché sur un DVD particulièrement réussi, comptant pas moins de 17 morceaux et présentant un très bon aperçu de la carrière solo de l'Ange Gabriel. Alors on cherche l'intérêt de mettre sur le marché le résultat de ce "Still Growing Up Tour 2004", et après mûre réflexion, on se demanderait presque si ce nouveau DVD ne s'adresse pas essentiellement aux fans du fondateur du label Realworld. Et franchement, qui oserait appeler ça une trouvaille ? La première galette du coffret comporte 12 titres live, piochés à différentes dates de la tournée. On y retrouve les classiques qui ont fait son succès ("Solsbury Hill" et "Sledgehammer") mais aussi et surtout des inédits en live tels "Burn you up, Burn you down" ou encore "White Ashes" et "The tower that ate people", illustrations parfaites du mariage de la technologie et des musiciens selon Gabriel. Le 2è DVD propose de découvrir la personnalité de l'artiste. Au fil des chansons, "Pete Gab" évoque en vrac les acteurs de cette tournée, les contradictions de la vie de star, les débuts difficiles en première partie de Frank Zappa à Berlin (l'anecdote est fameuse). Pourtant, une fois terminé le documentaire réalisé par sa vidéaste de fille, Anna, on comprend que monsieur Gabriel préfère rester discret sur sa vie. Ça, ça n'est pas une surprise ! Le film est un peu long, mais on apprécie quand même certains tableaux très poétiques. Les adeptes ne devraient pas être déçus, les autres peuvent toujours se rabattre sur un autre DVD du bonhomme !
23 novembre 2005
Aerial
A l'ère de l'iPod, de la lecture aléatoire et du téléchargement d'airs jetables, un disque de Kate Bush tient de l'anachronisme. Comme Pink Floyd autrefois ou Radiohead aujourd'hui, son oeuvre se prête peu au saucissonnage. Et rappelle que le terme « album » a encore un sens. Celui d'une suite construite de chansons à l'intérieur d'un univers musical auquel l'auditeur doit accorder une attention particulière. Bush ne livre pas des tubes clés en main, mais invite à un voyage stimulant à travers une contrée lyrique personnelle qu'elle ne cesse d'explorer depuis près de trente ans.
Avec le bien nommé Aerial (« Aérien »), double album constitué d'un CD de chansons distinctes et d'un autre composé en neuf mouvements, elle se renouvelle sans décevoir, s'aventure sans s'égarer. Telle une synthèse de ses albums précédents (Hounds of love et The Sensual World), Aerial nous entraîne entre ciel et mer, insouciance de l'enfance et sérénité adulte. Des chansons dominées par le piano, le chant des oiseaux et, bien sûr, les mélodies minérales et apaisées de Bush (finies les épuisantes acrobaties vocales). Des textes semi-oniriques où les anecdotes du quotidien (la lessive, les jeux d'enfant) se mêlent aux interrogations sur le mystère de la création et le désarroi des icônes (de Jeanne d'Arc à Elvis). Une oeuvre subtile. Ni moderne, ni datée. Juste intemporelle.
1 double CD EMI
Hugo Cassavetti
Un timbre rare
Au coeur de Londres, la mythique bâtisse blanche des studios d'Abbey Road, sobre et élégante, dégage un sentiment d'intemporalité. Dès l'entrée, une plaque commémorant le compositeur anglais Edward Elgar (1857-1934) rappelle que la mémoire du lieu remonte bien au-delà des années 60. L'endroit est hanté par les plus prestigieux et sympathiques esprits, dont les photos (Fats Waller, Glenn Miller, Elisabeth Schwarzkopf, Radiohead et, bien sûr, les Beatles) ornent les longs couloirs ou l'escalier étriqué. Le studio 2, où les quatre de Liverpool ont gravé toute leur oeuvre, trône au rez-de-chaussée. Mais c'est au troisième étage, dans un petit studio de mixage donnant sur un jardin d'un autre âge, que nous reçoit une autre légende des lieux, la revenante Kate Bush.
Aussi chaleureuse qu'intimidée, l'énigmatique sirène de la pop britannique n'a rien d'une pro de la communication, comme Bowie ou McCartney. Par choix, par volonté. L'oiseau rare, aux manières simples et courtoises, brise enfin son long silence médiatique pour accompagner la sortie de son nouvel album, Aerial. Son premier depuis douze ans. Autant dire une éternité. « Avec Peter Gabriel, on a fait le concours de celui qui mettrait le plus de temps à réaliser un disque », plaisante-t-elle. Les Beatles avaient réalisé douze albums en sept ans, Kate Bush n'en est qu'à son huitième depuis 1978. Question d'époque, mais pas seulement. De tempérament, aussi. Dès ses débuts précoces, Bush a réussi à imposer ses propres conditions et rythme de travail. Un cas presque unique : pour trouver un équivalent, il faut songer aux plus confidentiels Robert Wyatt, Roy Harper ou David Sylvian, des artisans qui, comme elle, font toute la noblesse d'un certain rock progressif anglais sensible et habité...
Pourtant, Kate Bush n'ignore rien des rouages et des règles du business. Mais elle agit comme s'ils ne la concernaient pas. Totale ingénue dans un monde de calculs et de compromissions. « L'être humain n'est pas équipé pour supporter une renommée excessive. A moins de la viser expressément, comme une Madonna, on finit inévitablement par se perdre, par oublier ce que l'on souhaite vraiment. La célébrité n'a jamais été une motivation pour moi. Seuls la création et son processus m'intéressent, me font vibrer », affirme-t-elle, rappelant le ton d'un de ses fans les plus ardents, Robert Smith (de The Cure).
Aerial, double album somptueux, vient compléter une discographie exemplaire, enrichissant un peu plus un des univers sonores les plus singuliers de la musique populaire. Et ouvertement admiré par une flopée d'artistes divers - Björk, Prince, Outkast, John Lydon, PJ Harvey, Rufus et Martha Wainwright - ayant pour point commun de refuser d'emprunter les sentiers balisés d'une chanson rock formatée. Dès son premier single, en 1978 - le tourbillonnant Wuthering Heights, aux étourdissantes pirouettes vocales -, Kate Bush oeuvrait déjà dans l'exception. Mais peu imaginaient qu'elle s'inscrirait dans la durée. Tant de grâce, de talent et d'originalité pour une seule frêle jeune fille de 19 ans, c'était trop beau pour être vrai. Pour David Gilmour, de Pink Floyd, « découvreur » de Kate en 1975, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Depuis ce jour où une connaissance lui avait fait passer une cassette de chansons d'une pianiste de 16 ans au timbre haut perché.
Fille de médecin, obsédée dès l'enfance par la musique classique, fascinée tôt par le piano et les idoles du glam, Marc Bolan, Elton John et David Bowie (en 1973, à 14 ans, elle assista, bouleversée, aux « adieux » de Ziggy Stardust), Kate occupait son temps libre à pondre chanson sur chanson. Signée chez EMI, elle quitte l'école, se rode sur scène, suit des cours de danse et de mime. Deux ans de travail intense font d'elle un petit phénomène : une artiste confirmée, d'allure fragile mais férocement déterminée. Kate sait ce qu'elle veut.
Contre l'avis de tous, elle impose l'étrange Wuthering Heights, inspiré des Hauts de Hurlevent, comme premier single. Puis refuse, poliment mais fermement, la pochette « sexy » qu'on lui propose pour l'album. Un succès instantané lui donne raison. D'emblée, l'indépendance artistique de Kate Bush est acquise. « Mon statut me permet de travailler comme je l'entends. Si mon nouveau disque ne marche pas, je suis suffisamment libre pour pouvoir en enregistrer un autre. Je me sens beaucoup plus proche d'écrivains ou de peintres dont la tranquillité permet de rester au plus près de leur passion première : la création. »
Kate Bush enchaîne un second album, suivi d'une tournée, en 1979, qui reste gravée dans les mémoires : chaque titre y donne lieu à une mise en scène avec costumes, décors et chorégraphie adaptés. « C'était insensé. Le plus drôle, c'est qu'on avait inventé ce petit micro "casque" que l'on retrouve aujourd'hui dans tous les spectacles avec chorégraphie. On croit que j'ai détesté faire de la scène, c'est faux. C'était juste épuisant. »
Gênée par la surexposition, elle ne s'est plus produite en concert depuis. Dès 1980, son travail se cantonne au studio (le sien, chez elle) où, perfectionniste, elle conçoit jour et nuit, des mois, voire des années durant, ses albums ciselés, aux pièces musicales nourries d'influences diverses (classique, folk, pop, world...), tandis que ses textes sont gorgés d'influences littéraires ou cinématographiques - des soeurs Brontë à Michael Powell, de James Joyce à François Truffaut... Seuls ses clips (Babooshka, Cloudbusting, The Sensual World...), qu'elle finira par réaliser elle-même, permettent de continuer à vérifier son sens poussé de la mise en scène et du spectacle.
Retranchée parmi les siens - père, mère, frère et amants sont très présents dans son oeuvre -, Kate Bush explore inlassablement un univers à la fois onirique et charnel, entre romantisme, apprivoisement des peurs et célébration du plaisir de tous les sens. Son disque The Sensual World est un des rares albums « de femme » dans la sphère rock à ne pas se focaliser sur les rancoeurs, la frustration ou la douleur d'avoir à se battre dans un monde d'hommes.
Après The Red Shoes, en 1993, Kate Bush avait donc disparu. Besoin de souffler, de voyager, de vivre autre chose que cette musique qui l'accaparait depuis l'enfance. Mais, il y a neuf ans, elle se remet au travail, écrit une chanson, puis deux, entrevoit une thématique qui pourrait les relier. Elle a un bébé. Un fils, Albert (Bertie), de son compagnon guitariste Dan McIntosh. A 40 ans, Kate Bush se découvre une nouvelle priorité : désormais, elle consacre à sa musique le temps que sa vie ou son fils voudront bien lui laisser. Elle apprend à travailler sous la contrainte horaire, acceptant les imprévus, les obligations extérieures. Une distance imposée mais bénéfique. « On me traite parfois de folle ou de recluse. C'est injuste. En gros, on me reproche d'avoir une existence normale plutôt que celle d'une célébrité accro au pouvoir et à l'argent. Mais pour moi, il s'agit d'intégrité. »
Aerial est nourri des découvertes quotidiennes de son fils, des bruits de la nature, du chant des oiseaux. On y entend la voix d'une autre Kate, sereine, épanouie. La femme-enfant qui s'adressait souvent à son père dans ses chansons d'autrefois est devenue une mère, une adulte au service d'une âme d'enfant. Mais la magie opère. Comme avant. « Ceux qui écoutent mes disques ont mûri avec moi. Ils m'accompagnent. La vie, c'est admettre le changement. Et la musique doit refléter ça : évoluer, avancer sans rien trahir ni renier de son passé, ni de ce qu'on est. »
Hugo Cassavetti
Télérama n° 2915 - 23 novembre 2005
20 novembre 2005
DVD Toile : Peter Gabriel : Still Growing Up & Unwrapped
Peter Gabriel : Still Growing Up & Unwrapped
Spectacle
Réalisateurs :Hamish HamiltonAnna Gabriel
Interprète :Peter Gabriel
03/11/2005 17/11/2005
Première sortie mondiale : 2004
La fiche technique complète du film :
Critique Film
De AlHolg, le 17 novembreNote du film : 5/6
"... Hold the line." (in "San Jacinto ") Peter Gabriel
voir Secret World Live et PlayDepuis la sortie de "Up", outre sa carrière de producteur et la signature d'une chanson pour Gangs of New York de Scorsese et pour Shall We Dance? de Peter Chelsom, Peter Gabriel a surtout fait de la scène, en 2002 en Amérique, en 2003 et 2004 principalement en Europe. Récent amateur de football et supporter du club de Liverpool, il est sérieusement question qu'il organise la cérémonie d'ouverture de la prochaine Coupe du monde à Berlin.
Still Growing Up Live & Unwrapped
Les treize titres qui constituent le programme de la partie "Live" ont été enregistrés dans le cadre de la tournée d'été 2004 du groupe dans une configuration resserrée. Concerts plus 'intimistes", les prestations ont été captées à Bruxelles, au "Pops Festival" de Liverpool, au Théâtre antique de Taormina (Sicile - WOMAD), à Kaiserslautern (Allemagne), à Nyon (Suisse) et, en France, aux festivals de Nice et de Nîmes. Les sites francophones sont majoritaires et Peter Gabriel, pour présenter les morceaux, s'exprime souvent dans la langue de Molière.
Pour avoir assisté au concert d'Aix-les-Bains (2 juillet), je dois reconnaître la grande difficulté de mesurer, dans toute leur ampleur, les ambiances et la puissance particulière d'un tel spectacle en vidéo. Néanmoins, ces témoignages sont d'une grande qualité car ils offrent d'intéressants points de vue, habituellement inaccessibles au public, et donne, malgré tout, un bon aperçu de ce qu'est, en grandeur nature, le remarquable travail musical et scénique de cet artiste unique et fascinant qu'est Peter Gabriel. Pas de temps forts car ils le sont tous. Inutile de dire que le niveau musical est sommital, avec une pulsation redoutable et essentielle créée par Ged Lynch qui mérite à elle seule le déplacement, et que les aspects visuels sont sobres mais efficaces.
En comparaison, le "documentaire" "Unwrapped" est un peu décevant. Son principal mérite est de proposer des prises, le plus souvent, alternatives à certains des titres de la compilation précédente montées avec des images backstage et commentées, avec intelligence et lucidité, par Peter Gabriel et les membres de son groupe. Particularités de la tournée en question, relations avec les roadies et avec l'équipe technique, musiciens et rôle de patron, célébrité et technologie sont quelques uns des thèmes abordés et mis en images avec une certaine recherche de stylisation. On peut regretter, en exagérant à peine, que le culte voué au "maître" soit si manifeste, Gabriel monopolisant quasiment l'écran sur les deux galettes au détriment de ses "comparses". Les possesseurs de la précédente édition, et les autres, y trouveront, en tous cas, matière pour alimenter leur intérêt pour ce fameux musicien.
Le groupe :Chant, claviers : Peter GabrielChant : Mélanie GabrielBatterie : Ged LynchBasse, chant : Tony LevinGuitare, chant : David RhodesGuitare, mandoline, flûte, chant : Richard Evans Claviers, chant : Rachel Zavec Levon Minassian (Doudouk)Les titres :1. The Feeling Begins *2. Red Rain3. Secret World4. White Ashes *5. Games Without Frontiers 6. Burn You Up, Burn You Down *7. The Tower That Ate People *8. San Jacinto *9. Digging In The Dirt10. Solsbury Hill11. Sledgehammer12. Come Talk To Me *13. Biko *(* titres live absents de l'édition précédente)