08 juillet 2006

Youssou et les autres !

Le Festival international Nuits d'Afrique fête (déjà!) son vingtième anniversaire en recevant Youssou N'Dour, qui vient parrainer l'événement pour la deuxième fois

Montréal 1986: sous l'impulsion de Touré Lamine, une petite équipe s'affaire à créer le premier événement d'envergure consacré à la musique africaine et à sa diaspora. La manière brouillonne et l'âme à l'espérance. Les temps sont propices. Depuis quelques années, des musiciens immigrants, jusque-là inconnus, commencent à émerger, sortent de leurs communautés et, pour la première fois, des petites salles de spectacles apparaissent pour eux, çà et là au centre-ville.

Déjà ouvert, le club Balattou servira de point d'ancrage. Le Brésilien Paulo Ramos vient d'arriver. Lorraine Klaasen retrouve ses muses africaines, après une période r&b. Pendant ce temps, le festival Womad, que Peter Gabriel a implanté en Angleterre, se développe avec une étonnante rapidité. À Paris, la déferlante africaine fait mouche. Youssou N'Dour y rencontre Gabriel : un point tournant qui permet à celui qui deviendra le chanteur africain le plus important du siècle d'opérer le plus grand virage de sa carrière, menant à l'envol planétaire, avant la célèbre tournée Human Rights Now ! d'Amnistie internationale. Aujourd'hui, le grand chantre d'origine toucouleur parraine pour la deuxième fois le FINA, devenu dans son créneau, après deux décennies, l'événement le plus durable en Amérique du Nord. «Je crois que Montréal a toujours appuyé la musique africaine, dira Youssou en entrevue. Être associé à cette organisation représente certes un honneur pour moi.»

Comme dans la rue

Très charismatique, figure de proue de la world music, homme d'affaires prospère, humaniste accompli, instigateur l'an dernier du Roll Back Malaria Concert, le plus important rassemblement musical jamais réalisé en Afrique, qu'il a conçu pour sensibiliser les gens aux ravages du paludisme, Youssou est acclamé au Sénégal au même titre que Leopold Sedar Senghor, le président-poète fondateur du pays dont on célèbre cette année le centenaire. Profitant d'une telle renommée, le chanteur à message pourrait-il être tenté par la politique ? «Si j'étais président, le peuple mangerait des pierres», avait-il déjà déclaré.

Pour les Sénégalais, «You» demeure d'abord la voix de la médina dakaroise. «À la radio, on entendait de la musique moderne. Mais le soir venu, il y avait les manifestations avec les tams tams et les autres instruments traditionnels. Chacun pouvait alors prendre la parole, chanter et rapper. Lorsque l'on voulait pratiquer notre musique, seules les percussions nous étaient accessibles. Le jour, on écoutait Fela ou Manu Dibango et au crépuscule, on essayait de reproduire leurs chansons à grands coups de tambours. C'était un phénomène de rue.»

De là, le chanteur à l'organe haut perché et au registre étendu sur quatre octaves tirera sa première inspiration. Le mbalax, encore inconnu à l'extérieur, s'empare de la fête. Au rythme des tambours sabars, les gens se regroupent spontanément pour former de grands cercles propices aux déhanchements les plus exubérants. Youssou révolutionnera le genre et le transportera dans les boîtes de nuit. «J'ai introduit la lutherie moderne et donné à chaque instrument le rôle qui revenait à chacune des percussions. Comme on le faisait dans la rue.» Le tama occupe également une place prépondérante au sein de sa musique. «Lorsque je chante et que je l'entends, c'est une voix et non un tambour qui me répond

Cela permet de comprendre la trajectoire de celui qui fusionnera son art, sans vergogne, avec la pop d'outre-mer, quitte à se méfier aussi bien de ceux qui le trouvent trop occidentalisé que de ceux qui le veulent complètement racine. Entre Seven Seconds, pièce extrêmement commerciale qui lui a permis d'atteindre les sommets du palmarès avec Neneh Cherry, et Egypt, plus récent album, célébrant les saints et les sages de l'islam dans un climat de recueillement, rapprochant les sensibilités wolofs et égyptiennes, un monde de contradictions semblent planer. Mais l'auteur défend sa direction artistique. «Je veux que tous mes disques soient différents les uns des autres. Et le concert de Montréal s'éloignera de Egypt, qui était une parenthèse.»

Tous allumés !

Ce concert, il le donnera en ouverture du FINA le 13 juillet au Metropolis. Le festival propose jusqu'au 23 juillet, sur le thème «20 ans à la rencontre du monde», une programmation diversifiée, autant sur le plan des genres abordés que sur celui des époques parcourues. De l'ensemble, voici quelques suggestions.

D'abord, les vétérans congolais de Kekele, partis depuis leur plus récent disque, Kinawana, à la recherche des classiques de la rumba cubaine : des crooners avec attitude ! Puis, Les Amazones de la Guinée, qui furent les premières de la tradition de leur pays à s'attaquer au djembé, symbole de la puissance masculine : fermement explosives. Amateurs de hip-hop ? Daara J., l'un des meilleurs parmi les 3000 groupes de rap dakarois, précédé des Montréalais de Kulcha Connection en mode moins roots qu'auparavant. Du bon folk africain ? Daby Touré, généralement plus... rock sur scène.

Des découvertes ? Sara Tavares, chanteuse et guitariste au swing léger mais craquant, ouverte à tout le monde lusophone; Aurelio Martinez, du Honduras et du Belize, sa plainte bluesy et sa cadence bellement chaloupée; M'Toro Chamou, premier musicien de Mayotte à venir ici, la voix pleine de miel, le chant engagé et la rythmique insulaire désinvolte.

Et puis, des tonnes d'artistes montréalais, tous aussi allumés les uns que les autres : Paulo Ramos, riche d'un nouvel album qui confirme la tendance acoustique constatée depuis 2000; Lorraine Klaasen, une grande dame de scène; le guitariste Harold Faustin en duo avec Samina (vocabulaire singulier, battements des Caraïbes et jazz subtil); Senaya, l'étoile montante de la soul pop créole... Sans compter les trois jours, du 21 au 23 juillet, de concerts extérieurs gratuits à la place Émilie-Gamelin. Que de chemin parcouru en vingt ans !

Sunset Concert Features Singer, Songwriter Richie Havens


(...) Havens also recently collaborated with Peter Gabriel and British dance duo Groove Armada. He performed at England’s legendary Glastonbury Festival, where he played with his own band and then joined Groove Armada on stage for a performance for the BBC.(...)

Real World Summer Party : a CD was recorded, mixed and duplicated live on the night.

Solid State Logic’s new C300 console helps Real World capture the sounds of its Summer Party

07 July 2006

Over 300 guests who attended a summer party at Peter Gabriel’s Real World Studios were able to take away a permanent reminder of the event in the shape of a CD that wasrecorded, mixed and duplicated live on the night.

Various artists entertained the guests, including Little Axe, Sevara Nazarkhan, Daby Touré, Adrian Sherwood and Guo Yue, all of whom are signed to Real World Records.
Also on stage was Charlie Winston who is published by Real World Works. Their performances were captured for the CD by Real World engineer Richard Chappell. The evening climaxed with an impromptu performance featuring Peter Gabriel and a ‘special guest’, followed by a spectacular fireworks display.

Solid State Logic’s new C300 digital production console was the unsung star of the show, as it was the versatility of this compact desk that made the recording possible. Although primarily aimed at surround sound music and post production applications, the desk performed magnificently as a live recording console – the first time it has ever been used in this way.

The idea of recording the concert evolved the week before the party when SSL took a C300 to the studio so that invited guests, who included many well-known producers and engineers, would have an opportunity to demo it.

“It occurred to us that as we had such a great desk at our disposal, we might as well make use of it and record the artists’ performances,” said Richard Chappell. “We set up a separate machine room in one of the workshops opposite the main studio and ran the cables overhead to link the two. I then spent a few days with Chris Jenkins, SSL’s Director of Commercial Applications, learning how to operate the console and getting everything set up for the night of the party.”

Chappell adds that the challenge was a tough one, but each set was miked during the afternoon’s soundchecks and snapshots were created on the console so that they could be instantly recalled as each artist went on stage.

One Pro Tools HD system was used to create a 32-track multitrack, which will be incorporated into a DVD of the event at some later stage. A further two Pro Tools systems were used for the stereo mixes and safety copies.

CD Live8 at Eden, Africa Calling

Label : REALWORLD
Editeur : EMI MUSIC FRANCE

Support : CD
Date de sortie : 31/07/2006

Live8 at Eden
garnered some faint praise at the time, but from the sound of this recording, it was more fun than the Hyde Park gig. Assembled at short notice by the Eden Project's Tim Smit, Womad's Thomas Brooman and friends such as Peter Gabriel and YoussouN'Dour, the Eden Project concert was an organisational triumph as well as a musical one. And it's good to have a multi-artist disc of such richness, from the exuberant hip-hop of Daara J to the spine-chilling guitar-trance of Tinariwen; from the undulating mbira of Chartwell Dutiro to the irrepressible Congolese strut of Kanda Bongo Man. There are no weak spots. Africa Calling isn't just a right-on purchase, but a fine collection of contemporary world music.

* Audio CD (26 Jun 2006)
* Label: Realworld
* ASIN: B000FL7BGK

Track Listings

1. Set - N'Dour, Youssou & Super Etoile
2. Beyeza - Shikisha
3. Agolo - Kidjo, Angelique
4. Barco Negro - Mariza
5. Louanges - El Sikameya, Akim
6. Amassakoul - Tinariwen
7. Lumbul - Diouf, Modou & O Fogum
8. Kuvarira Mukati - Mapfumo, Thomas & Blacks Unltd.
9. Lapwony - Oryema, Geoffrey
10. Mbani - Siyaya
11. Lei Lie - Mursal, Maryam
12. Billi - Kanda Bongo Man
13. Gua - Jal, Emmanuel
14. Na Menguele - Mbassi, Coco
15. Changamire - Dutiro, Chartwell
16. Lori Swela - Ogada, Ayub & Uno
17. Exodus - Daara J
18. New Africa - N'Dour, Youssou & Super Etoile

05 juillet 2006

Sledgehammer au musée d'art contemporain de Montréal

Projections Vidéomusique au Musée d'art contemporain de Montréal du 12 juillet au 1er octobre 2006

Ils ont grandi avec MTV, ils sont reconnus comme "auteurs". Alors que tout semblait avoir été fait, que tout semblait avoir été dit dans l'univers des vidéoclips, ils ont redéfini la vidéo musique. Les Spike Jonze, Michel Gondry, Chris Cunningham, Louis-Philippe Eno entrent au Musée ! Du 12 juillet au 1er octobre 2006, le Musée d'art contemporain présente Vidéomusique, un programme de 26 vidéoclips dans le cadre de sa série Projections.

Au programme, une sélection des meilleures vidéos musique réalisées au cours des vingt dernières années, par les quatre artistes déjà mentionnés ainsi que par Godley & Creme, Steve Barron, Stephen R. Johnson, Mark Romanek, Jonathan Glazer, Martin de Thurah, Félix Lajeunesse et Paul Raphael en collaboration avec Thien Vu Dang et plusieurs autres. Une exception cependant:

Bohemian Rhapsody de Queen, réalisée par Bruce Gowers en 1975 et considérée comme le "premier véritable vidéoclip", soit un film vidéo, bref, ayant recours à des effets spéciaux et réalisé pour promouvoir une chanson et idéalement en faire un "hit"!

Mais c'est aux vingt dernières années que le programme est consacré. "Ces réalisateurs sont remarquablement ingénieux et inventifs dans leurs concepts et leurs images, autant à la caméra qu'aux effets spéciaux. La réalisation de vidéo musique semble presque un jeu pour eux et fut certainement un tremplin vers le long métrage" explique Louise Ismert, responsable des créations multimédias.

Cette dernière a visionné des décennies de vidéoclips pour nous offrir une heure trente d'imagination débridée, d'une nouvelle forme de création. Entre la musique et le cinéma, la télévision et la publicité, les réalisateurs de vidéo musique ont inventé de nouvelles façons de faire des films et sont venus élargir le champ des arts visuels.

En s'engageant dans la présentation de Vidéomusique, le Musée veut rendre compte du dynamisme de la création dans le secteur de la vidéo musique, faire connaître ces artistes des plus inventifs et présenter leurs réalisations dans le contexte de l'art contemporain.

Le Musée d'art contemporain est situé au 185, rue Sainte-Catherine Ouest, métro Place-des-Arts. Heures d'ouverture d'été : du lundi au dimanche de 11 h à 18 h et le mercredi de 11 h à 21 h. Prix d'entrée : 8 $ adulte, 6 $ aîné, 4 $ étudiant, 16 $ famille. L'entrée est libre pour les moins de 12 ans et les membres de la Fondation du Musée. L'entrée est gratuite pour tous, les mercredis de 18 h à 21 h. Renseignements : (514) 847-6226. Site internet : www.macm.org.

Le Musée d'art contemporain est une société d'Etat subventionnée par le ministère de la Culture et des Communications du Québec et bénéficie de la participation financière du ministère du Patrimoine canadien et du Conseil des Arts du Canada.

Music Video Program
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1975 Bruce Gowers, 2001 Spike Jonze,
Bohemian Rhapsody, Weapon of Choice,
Queen 5 min 56 s Fatboy Slim 3 min 45 s

1983 Godley & Creme, 2002 Pascal Grandmaison,
Rockit, Les yeux tout autour de
Herbie Hancock 3 min 22 s la tête, Jérôme Minière 4 min 38 s

1984 Zbigniew Rybczynski, 2002 Michel Gondry, Fell in
Close to the Edit, Love with a Girl, The White
Art of Noise 4 min 16 s Stripes 1 min 55 s

1984 Zbigniew Rybczynski, 2002 Michel Gondry,
All That I Wanted, Come to My World,
Belfegore 4 min 16 s Kylie Minogue 4 min 13 s

1984 Jean Baptiste Mondino, 2003 Alex & Martin,
Boys of Summer, even Nation Army,
Don Henley 4 min 46 s The White Stripes 3 min 53 s

1985 Steve Barron, 2003 Floria Sigismondi,
Take On Me, In My Secret Life,
a-ha 3 min 40 s Leonard Cohen 4 min 06 s

1986 Stephen R. Johnson, 2004 Maxime Giroux,
Sledgehammer, Overrated, Pilate 3 min 16 s
Peter Gabriel 4 min 59 s

1986 Zbigniew Rybczynski, 2004 Jonas Odell, Take Me Out,
Imagine, Franz Ferdinand 3 min 58 s
John Lennon 3 min 15 s

1991 Stéphane Sednaoui, 2005 Félix et Paul, Les
Give It Away, Humains, Akido 3 min 45 s
Red Hot Chili Peppers 4 min 31 s

1995 Mark Romanek, 2005 Micah Meisner,
Bedtime Story, Devil's Eyes,
Madonna 4 min 24 s Buck 65 3 min 49 s

1996 Jonathan Glazer, 2005 Joshua Deu, Laika,
Street Spirit, Arcade Fire 3 min 30 s
Radiohead 4 min 18 s

1997 Chris Cunningham, 2005 Martin de Thurah,
Only You, What Else Is There?
Portishead 4 min 17 s Rvyksopp 3 min 31 s

1998 Chris Cunningham, 2006 Louis-Philippe Eno,
All Is Full of Love, Montréal -40(degrees)C,
Björk 4 min 05 s Malajube 3 min 17 s


Real World music in rural England

The designers Charles and Ray Eames had an elaborate protocol for entertaining visitors to their office at 901 West Washington Boulevard in Venice, California. They kept records of what visitors had been shown, so they could surprise each person with something new. The guest/host relationship, for them, was paramount.

But Charles Eames refused to fit a dimmer switch in the room where films were shown. “I don’t want it to look like we’re showing them a movie,” he insisted. “I want them to know that they’re looking at something that’s a piece of work. This is not a theatre – this is part of my workspace.”

Last week, the Real World studios in Box in rural Wiltshire were playing host in a similar way, throwing a party to celebrate 20 years of working, and showcasing some of the artists at work making recordings for the Real World label. A tent on the lawn served as stage for performances and around the mill complex, work was going on. Visitors wandered about, peeking into studios and feeding the ducks.

Sevara Nazarkhan was putting the finishing touches to her second album for the label, moving away from traditional songs towards an Uzbek trip-hop somewhere between Goldfrapp and Björk. She was singing her own backing vocals while her producer, Bruno Ellingham, diligently pasted them into his working mixes. “She’ll come in with 10 different ideas,” he said admiringly, as Nazarkhan swayed and hummed in a cupboard-sized studio on the other side of the glass, “and she’ll sing each of them with perfect pitch, perfect tuning.”

Guo Yue, who plays the bamboo flute, is an old hand at Real World. He has returned to the label for his new album, Music, Food and Love, whose accompanying book serves up recipes. “I have heard Yue’s music,” announced Peter Gabriel when introducing him, “I’ve eaten his food . . . and the rest I leave to your imagination.” Guo’s was the most traditional music on offer, flute solos that pulsated in the air, knocking against the eardrums.

The dub producer Adrian Sherwood, whose second album for Real World is due in September, had just spent several days recording with the blues guitarist Little Axe. The extracts from their previous collaboration, due for release next month, sounded like the darkest gospel, a deep voice singing about “demon days” like Satan echoing in a pit of fire.

“We came in and caned it,” Sherwood said. “This room [the large studio overlooking the lake] is magic. And everyone seems happy who works here.”

“It’s the drugs,” said Gabriel. “Fresh air,” said Sherwood. “We recorded the whole album in 30 hours.”

Simon Emmerson is working on a project called The Imagined Village, giving updated treatments to traditional English folk songs. Eliza Carthy duets with Damon Albarn, and Sheila Chandra with Chris Wood; Paul Weller and Martin Carthy sing “John Barleycorn”. Emmerson played us an extract from Benjamin Zephaniah’s dub rewrite of “Tam Lin”, turning the tale of a Scottish knight abducted by the Queen of the Faeries into a dark tale of modern clubland.

In the early 1990s, Real World was the venue for recording weeks, when artists who had just played at the Womad festival congregated in Box to record furiously. Stephen Hague, the producer, has been digging through those tapes and assembling them into coherent pieces of music. He played a snapshot from the early days of the label: Juan Canizares’s flamenco guitar with singing by Papa Wemba; the Holmes Brothers singing “Burn You Up”; Gabriel himself in full voice on a song written with Andy White. Like the Eames Office, Real World gave due prominence to the work.

One of Real World’s best projects was last year’s Africa Calling concert, a riposte to Live 8’s odd lack of African artists . It may not have boasted the reformed Pink Floyd but Africa Calling was where the real action of the day took place, and the highlights are collected on a live CD. It’s hard to think who else could have pulled such an event together.

‘Music, Food and Love’ by Guo Yue and the compilation ‘Africa Calling’ are out now on Real World. The other records discussed will be released later this year and in 2007

By David Honigmann / The Financial Times

04 juillet 2006

Hommage à Peter Gabriel par Big Time

vendredi 7 juillet 2006 : 20:00 ; Lieu du spectacle :Scène Caisse Desjardins des Trois-Rivières (Québec) ;Achat de billet : Pour ce spectacle vous devez vous procurer un passeport.

Chanteur britannique né en 1950, Peter Gabriel marqua la seconde moitié du 20e siècle. Il a d’ailleurs été le leader du populaire groupe Genesis, pour finalement entreprendre, en 1975, une carrière solo afin d’assouvir son désir d’expériences sonores nouvelles allant de la pop-rock à la World music. La formation Big Time sait mieux que quiconque rendre hommage au célèbre Peter Gabriel, proposant un amalgame de nos hits favoris. Elle nous promet donc une soirée magique à la scène Desjardins.

Une nuit avec Youssou N’Dour







Festival Nuits d’Afrique


Youssou N’Dour est l’un des plus importants ambassadeurs de la musique africaine sur la scène internationale. La rock star sénégalaise est aussi le parrain de la 20e édition du festival Nuits d’Afrique, qui se tiendra du 13 au 23 juillet à Montréal.

C’est dans les années 1980 que l’Occident découvre Youssou N’Dour à la faveur d’une rencontre avec Peter Gabriel qui lui fait faire la première partie de sa tournée américaine en 1984. Sa chanson Seven Seconds, interprétée en duo avec Neneh Cherry, le propulse sur le devant de la scène avec plus d’un million et demi de copies vendues, pour le seul single, dans les premiers mois au début des années 1990.

Depuis, Youssou N’Dour fait un carton dans tous les stades d’Afrique. Il est régulièrement en tournée en Europe, notamment en France, où il a fait les plus grandes salles, telles le Zenith, l’Olympia, voire le stade de Bercy ou encore l’Opéra Garnier, en 1991, à l’occasion du Festival Paris Quartier d’été, pour Africa Opera, en compagnie des Angélique Kidjo, Aïcha Kon et Djanka Diabaté.

Mondial de foot

En juin 1998, en duo avec la chanteuse belge Axel Red, Youssou N’Dour chante l’hymne officiel de la Coupe du monde de football qui se tient en France : l’occasion de réunir deux passions pour l’artiste qui, depuis deux semaines, n’a manqué aucun match depuis sa maison de Dakar, rivé qu’il est à son téléviseur. C’est finalement lors d’un transit en France qu’Alternatives réussira à le coincer, l’espace de quelques minutes, pour une interview téléphonique, au demeurant fort sympathique. « C’est grâce aux gens qui évoluent dans la culture et dans le sport que le visage de l’Afrique change », affirme le chanteur, qui poursuit en faisant remarquer que « le Mondial est un événement exceptionnel qui apaise les esprits », où les comportements sont ceux que devraient avoir les gens dans la vie : accolades entre partenaires de jeux et adversaires, des sanctions lorsque l’on commet une faute. En ce jeudi 22 juin, nous sommes à quelques heures des derniers matchs du premier round. Déjà le sort de la majorité des équipes africaines est joué. Aucune n’a encore réussi à se classer, quoique toutes peuvent quitter l’Allemagne la tête haute. Youssou N’Dour est très heureux de ce Mondial et prédit que le Ghana l’emportera contre les États-Unis en soirée pour passer au deuxième tour. Et de fait, c’est ce qu’il adviendra. Dans quatre ans, pour la première fois, l’événement sera disputé sur le continent noir, en Afrique du Sud, ce dont l’artiste sénégalais n’est pas peu fier : « Le Mondial passe la main à l’Afrique », conclut-il poétiquement.

Celui qui mélange, pour notre plus grand bonheur, sonorités africaines traditionnelles et pop internationale, n’en est pas à son premier passage à Montréal. « J’aime beaucoup Montréal, affirme-t-il très convaincant. C’est une ville multiculturelle, francophone au milieu de l’Amérique du Nord. Les gens sont sympathiques, il s’y passe plein de choses. C’est le Festival de Jazz qui m’a donné ma première chance, avec Peter Gabriel [en 1988]. » Par la suite, le chanteur revient souvent à l’invitation des festivals et des nombreux copains qu’il dit avoir maintenant à Montréal. En 2004, il participe de nouveau au Festival de Jazz lors de l’événement Cirque du Soleil qui fait sensation.

Engagé

En 1999, il donne à New York un concert mémorable sur la scène Hammerstein Ballroom, où Stevie Wonder lui fait l’honneur de venir partager la scène avec lui le temps de quelques chansons. Mais en 2003, l’étoile sénégalaise y annule une série de concerts à la suite de l’invasion de l’Irak par l’armée américaine. Car engagé, le chanteur l’est très certainement. Il est membre du Programme de développement des Nation unies (PNUD), spécialisé sur les questions de VIH/sida, ambassadeur de l’UNICEF, créateur de spots publicitaires télé et radio faisant la promotion du préservatif, et à l’origine d’une initiative intitulée Joko, du nom de son disque sorti en 2000, Joko, From Village to Town. Il s’agit d’un réseau de centres d’accès à Internet et de formation cherchant « à stimuler l’utilisation de l’Internet et le développement économique dans des zones rurales et urbaines et dans le monde pour la diaspora africaine et sénégalaise », peut-on lire sur le site officiel du chanteur.

Enfin, Youssou N’Dour croit que la musique africaine et ses artistes demeurent parmi les meilleurs ambassadeurs du continent et « mériteraient d’être beaucoup plus respectés par les maisons de disque ». « La musique africaine se porte bien. Elle est diversifiée, urbaine et ouverte au reste du monde en incorporant d’autres rythmes dont les rythmes latinos. »

Rendez-vous

Et s’il a accepté d’être le parrain de Nuits d’Afrique, c’est qu’il ne fait pas de doute pour l’artiste qu’il s’agit là d’un « plateau important pour la musique africaine. C’est aussi la fête des vacances. Et aujourd’hui, dans le contexte de la musique africaine, il est aussi important d’encourager les promoteurs. » Le chanteur, dont les formations musicales dans les années 1970 et 1980 se sont tour à tour appelé l’Étoile de Dakar et le Super Étoile, alors qu’il se produisait dans les clubs de la capitale sénégalaise, ouvrira le bal du Festival, le 13 juillet au Métropolis. Et là, c’est à une étoile internationale que vous aurez à faire.

par : France-Isabelle LANGLOIS
pour Alternatives Canada