28 septembre 2008

Manu Dibango à Saint Gilles (Rennes) le vendredi 10 octobre!

Par Lionel, Alter1fo.com

Ceci n'est pas un canular: Manu Dibango, l'homme de Soul Makossa, l'homme-musiques de Douala, se produira en concert le vendredi 10 octobre à 20h30 au Sabot d'or, à Saint Gilles, accompagné, en première partie du réunnionais Davy Sicard. Accompagné par The Soul Makossa Gang, le désormais patriarche de l'Afro-Funk nous fait l'honneur d'une visite dans le cadre de la tournée célébrant son 75ème anniversaire. Mamako-mamasa mako makossa...

Révélé mondialement en 1973 par le conte de fée "Soul Makossa" (face B d'un disque sorti pour la CAN de football 1972 et devenu miraculeusement chouchou des DJ's américains pendant la période disco), on ne résumerait pourtant pas la carrière du saxo aux lunettes noires à ça: Manu a été polyinstrumentiste de Jazz à Paris et Bruxelles, a chanté en espagnol dans l'African Jazz, été l'organiste de Nino Ferrer (entre autres), puis, porté par son hymne, il triomphe à l'Apollo ou au Yankee stadium.

Il fait partie de l'aventure de Kinshasa avec Muhammed Ali et James Brown, a été repris par les Fania All Stars, puis pillé par Mickael Jackson ou Afrika Bambaata avant d'être nommé directeur de l'Orchestre National de Côte d'Ivoire puis Officier des Arts et des Lettres sous Mitterand. A 75 ans, Emmanuel Dibango N'Djocké peut également se targuer d'avoir collaboré avec Herbie Hancock, Peter Gabriel, les plus grand du reggae à Kingston ou Bill Laswell, mais aussi Dick Rivers ou Yannick Noah...Sur tous les fronts, en somme, en vrai militant du métissage.

Le Soul Makossa Gang a été formé en 1986, et, comme son nom l'indique, reste la formation dépositaire du savoir-faire Afro-Jazz de Manu: 6 musiciens aux petits oignons, de la grosse basse ondoyante et du groove percussif pour porter les solis incisifs du Roi Manu. Du boulot pour les genous, quoi.

Et puis la bonne idée, c'est aussi d'associer notre griot septuagénaire au jeune rénovateur du Maloya, Davy Sicard, qui élargit de façon très personnelle le cadre traditionnel du Maloya, et, à l'instar de Nathalie Natiembé, il prolonge les recherches de Danyel Waro, Alain Péters et Granmoun Lélé.

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