13 octobre 2007

Les musiciens seront-ils bientôt affranchis des distributeurs?

Alors que sort ce jour uniquement sur Internet le nouvel album du groupe de rock Radiohead, d'autres stars pop montrent des velléités d'émancipation.

C'est l'un des premiers albums de l'histoire de la musique à ne pas avoir de prix déterminé. Radiohead propose une vente au chapeau pour In Rainbows, sa nouvelle œuvre disponible dès aujourd'hui exclusivement en téléchargement par le biais de ses deux sites internet (http://www.radiohead.com et http://www.inrainbows.com). En annonçant son projet la semaine dernière, le groupe de rock britannique proclamait surtout sa volonté de se passer des intermédiaires traditionnels, label comme distributeur. Radiohead, sans contrat avec une maison de disques depuis fin 2005, a ainsi provoqué une tempête au sein d'une industrie musicale minée depuis des années par la baisse des ventes de CD, le téléchargement illégal, les concentrations et les réductions d'effectif.

Un cauchemar pour l'industrie musicale

«C'est un coup dur. Si l'un des meilleurs groupes du monde ne veut plus de nous, je ne sais pas quelle place il nous reste dans l'industrie musicale», écrivait, dans un courriel au Time Magazine un responsable dépité d'un label européen. Au Time toujours, Thom Yorke, l'âme et chanteur du quintet d'Oxford, a pour sa part estimé qu'il était temps pour le groupe de tester un nouveau «business model». La formation, mondialement reconnue, a vendu à ce jour plus de 9 millions d'albums. Sa notoriété pourrait lui permettre de réussir la prise en main de son destin discographique et artistique. «C'est le pire des cauchemars pour l'industrie», a renchéri dans sa newsletter l'analyste américain Bob Lefsetz, habitué des commentaires vitriolés à l'égard de l'industrie phonographique qu'il scrute au jour le jour. «Un groupe superstar, LE groupe superstar va de l'avant par ses propres moyens. Prouvant ainsi que les autres peuvent en faire autant. Et c'est ce qu'ils vont faire.»

Certains n'ont d'ailleurs pas attendu l'initiative de Radiohead. De David Bowie à Peter Gabriel via Terence Trent d'Arby ou Prince (qui a encore innové en juillet en distribuant «gracieusement» plus de 2 millions d'exemplaires de son dernier album studio aux lecteurs du Mail on Sunday), plusieurs vedettes de la pop ont déjà éprouvé avec plus ou moins de succès la vente d'albums digitaux au porte à porte, des mains du producteur directement aux oreilles des consommateurs. Reste que la radicalité de la démarche des auteurs de OK Computer, qui ne devraient graver leurs nouvelles compositions sur Compact Disc que début 2008, est inédite à cette échelle. Parmi les artistes indépendants et peu connus, il y a belle lurette que ce type de vente directe sur la Toile se pratique.

Les ruptures de ban à venir

Il devrait toutefois essaimer d'autres futures retentissantes ruptures de ban avec la filière traditionnelle. Au Courrier International, Manu Chao déclarait ainsi récemment que La Radiolina serait sans doute son dernier CD: «Je n'arrêterai pas la musique, mais, vu l'évolution technologique, peut-être que par la suite, dès que j'aurai une nouvelle chanson, je la mettrai en ligne... J'utiliserai mon site internet comme une station de radio.» Et d'abonder dans le sens de Thom Yorke et Radiohead: «Il faut penser à de nouvelles manières de diffuser la musique. L'avenir, pour nous auteurs, compositeurs, artistes, passe par deux choses: Internet et les concerts.» Avec un minimum d'intermédiaires s'entend.

L'autre remise en question brutale du système actuel pourrait venir de Madonna. Selon le Sunday Mirror, la star s'apprêterait à quitter la major Warner Music qui l'héberge depuis vingt-cinq ans. Troisième du classement des artistes les mieux payés du monde, la Madone pop pourrait signer un contrat d'environ 75 millions d'euros avec Live Nation, le géant mondial de l'organisation de concerts. Cette major du spectacle vivant s'occuperait en priorité des tournées de Madonna (plus lucratives que ses ventes de CD) mais aussi de la sortie de ses prochains disques.

Où réside le salut?

Dans une filière qui était habituée jusqu'ici à une claire division des rôles et des revenus, de telles initiatives peuvent déstabiliser. D'autant qu'en perdant leurs principales vaches à lait, certaines majors du disque pourraient vaciller sur leurs bases économiques déjà fragilisées. «Dans l'absolu, grâce à Internet, vous n'avez plus besoin d'être une maison de disques pour sortir des CD», admettent la plupart des employés de majors - mais sous le couvert de l'anonymat uniquement. L'époque où les majors contrôlaient les carrières des artistes toucherait même à sa fin, selon certains d'entre eux.

Pas sûr du tout, à l'ère où les ventes digitales ne représentent que 10% des ventes totales. Les acteurs de la branche musicale ne cessent toutefois de chercher d'autres débouchés, de cumuler les casquettes pour tenter d'endiguer les effets du cataclysme économique durable. Dans cette idée, les concentrations ou diversifications des sphères d'influence des gros producteurs se mènent à bon train. En 2006, Universal Music Group a racheté pour 1,63 milliard d'euros BMG Publishing, devenant ainsi numéro un mondial de l'édition musicale (ndlr: l'éditeur possède le droit d'exploitation d'une œuvre musicale quel qu'en soit le support). Universal avait aussi acheté à Paris la salle de concerts l'Olympia. Désormais, la nouvelle tendance en cours au sein des maisons phonographiques est la signature de contrats couvrant toutes les activités de l'artiste et toutes ses sources de revenus. A l'image des accords passés entre EMI et Korn, Robbie Williams ou les Pussycat Dolls.

Olivier Horner Le Temps

10 octobre 2007

Gabriel juggling new album with array of projects

NEW YORK (Billboard) - Peter Gabriel has resumed work on his next studio album while juggling an array of other projects.

"There are some (new) things," he told Billboard last Friday in New York. "I've been very good at distraction with some charitable things and some Internet things. But I'm now back in writing mode and I'm very much enjoying that."

Gabriel, however, wouldn't put a timetable on when the as-yet-untitled project would be ready. After all, a decade went by between the release of his last two albums, 1992's "Us" and 2002's "Up"

"Autumn. Or spring," he said with a laugh when asked about a potential arrival date. "That usually suffices. In some year."

He did not rule out some kind of collaboration with his ex-Genesis bandmates, who are on the road with a successful reunion tour. There had been talk of presenting the 1974 concept album "The Lamb Lies Down on Broadway" on stage, but Gabriel couldn't commit to clearing his schedule for the time necessary to do so.

"I'm hoping to see the show because I think they're going to do some more European dates, he said. "Nothing is excluded (in terms of a possible reunion). We're still breathing and we don't need to be wheeled onto the stage. But I don't know. It's quite a time commitment to get it sounding right. When WOMAD (Gabriel's world-music festival) started and got into heavy financial trouble, (Genesis) extremely generously agreed to do a benefit with me, performing. I learned then it takes a lot longer than you think to relearn what you think you knew."

Gabriel, who was in New York for the Audio Engineering Society convention, has recently been focusing on the launch of TheElders.org, which aims to create a coalition of veteran leaders to inspire a younger generation to help solve global issues. In conjunction, Gabriel is hoping to organize a concert timed to the 60th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights in December 2008.

"With any luck it will be the most significant bands of the new generation," he said. "I hope we can make it happen."

Reuters/Billboard By Jonathan Cohen

Manu Katché, retour aux fondamentaux

Certains artistes ont une double vie cachée. Celle du batteur Manu Katché s'est toujours jouée au grand jour. Ces quatre dernières saisons, il était juré à « La Nouvelle Star », l'émission de téléréalité musicale de M6, tout en jouant une musique exigeante, aux antipodes des variétés. Peu après la sortie de Playground, son nouvel album, il donne ce soir un concert au Théâtre des Champs-Élysées, avant un retour en France plus abondant avec une tournée au printemps prochain.

La musique de Playground appartient avec une certaine fierté aux canons esthétiques du label ECM : des couleurs sophistiquées, un langage harmonique très développé, une capacité revendiquée à susciter la pensée plutôt que la danse. Manu Katché est heureux chez ECM, le plus légendaire label de jazz européen, chez qui il a déjà publié l'album Neighborhood il y a trois ans, en compagnie notamment de Jan Garbarek. « Je crois qu'ECM a été créé en 1969 et mon premier album acheté est Timeless, de John Abercrombie, en 1974 (Manu Katché avait 16 ans). Il faut se replacer trente ans en arrière : le jazz européen était assez faible dans son expression. Nous étions complexés parce que français et non noirs américains, et ECM me tenait à coeur à cause de quelque chose que je ne pouvais pas exprimer à l'époque car j'étais trop jeune : la notion de silence. »

Entre-temps, il a travaillé les percussions au Conservatoire national supérieur de Paris, été révélé comme batteur de rock en 1986 sur l'album So, de Peter Gabriel, a travaillé avec les Gipsy Kings et Joni Mitchell, Kassav' et Francis Cabrel, Dire Straits et Youssou N'Dour. Il figure sur 250 ou 300 albums, il ne tient plus le compte...

Attentif au partage

Mais son quintet de jazz est loin de tout cela. Deux Norvégiens (Mathias Eick à la trompette et Trygve Seim aux saxophones) et deux Polonais (Marcin Wasilewski au piano et Slawomir Kurkiewicz à la contrebasse) l'entourent, dans une formule volontiers méditative. Il ne s'est pas donné systématiquement le premier rôle dans ses compositions.

Il milite, à l'inverse, pour une batterie qui ménage des espaces, qui travaille au dessin mélodique, qui pense parfois moins au rythme qu'aux autres valeurs de la musique. Ses disques le montrent attentif au partage, heureux dans des dimensions conviviales. À 49 ans, Manu Katché a abandonné depuis belle lurette la course aux armements qui passionne tant de musiciens. Il est vrai qu'il a approché toutes les gloires, comme batteur de Peter Gabriel ou Sting dans leurs énormes tournées. « Le plus gros, c'est Woodstock deuxième génération, avec 300 000 personnes, ce qui n'est pas franchement intime et convivial. Dans ces moments-là, il y a une adrénaline extraordinaire. Mais aussi une telle perte de plaisir entre le public et soi !... »

Bertrand DICALE

07 octobre 2007

David Maher-Roberts appointed as new CEO for "The Filter"

Bath, Somerset (PRWEB) October 6, 2007 -- Entertainment recommendation engine The Filter has appointed new media and marketing expert David Maher-Roberts as Chief Executive Officer.

Formerly Chief Marketing Officer for The Filter, David has already played a major role in re-shaping the unique and free software package into a user friendly product that is changing forever the way people discover music and digital media they like.

Speaking on his appointment David said: "I am really excited about taking The Filter to the next phase. Personalised recommendations are extremely powerful at giving people reasons to discover new stuff. When it comes to trying new things, people react to recommendations from friends and trusted sources in a more open minded and positive way. My goal is to turn The Filter into the place where people can filter the entire world of entertainment just for them and their tastes."

At 38, David has an entrepreneurial background of new media publishing and internet consultancy. He'll be based at parent company Exabre software's HQ in Bath, South West England and replaces co-founder Rhett Ryder as CEO.

The Filter, backed by music legend Peter Gabriel, in its current form, is a neat, free piece of software that helps you build fantastic playlists from the music stored on your PC, Mac, iPod or Nokia mobile phone. It's like a musical assistant who knows exactly which songs will fit together, and which songs won't, based on your personal tastes. Going forward there are exciting plans to integrate the application into a compelling web proposition.

Former Genesis front man and digital media pioneer Peter Gabriel: "Co-founder Rhett Ryder did a fine job of getting everything up and running. I'm delighted that David Maher-Roberts has now agreed to come on board as CEO. He's got great plans to open up the Filter to include all sorts of recommendations and move toward the original vision of something more than a great disc jockey - a life jockey. What David will achieve with the Filter as it develops is freedom from the tyranny of choice. A bit like a smart chef who knows you well, and offers you a wonderful meal full of surprises and the familiar, saving you from the stress of a thousand page menu".

Background:

The Filter was initially launched as a beta for PC/Win XP in 2006. It's now available as a free download for Windows (iTunes and Windows Media Player), Mac (iTunes) and Nokia (Series 60) Mobile Phones.

The developers behind The Filter are world leading British software company Exabre. They're been backed from the beginning by high profile investors including Peter Gabriel's Real World Group and Eden Ventures. The Filter's user base is growing at 25,000 a month and has been downloaded in 164 countries. The engine can identify 5 million songs, 4.5m of which have clips. The Filter works by using Bayesian mathematics. It was developed by Martin Hopkins, a physicist who was struggling to manage his growing digital music collection.

Further reading:
The Filter Blog
BBC Digital Planet

John Lennon's Music to Help Darfur

The human rights group Amnesty International has teamed up with John Lennon's widow, Yoko Ono, to raise awareness and money for the victims of the conflict in the Darfur region of Sudan.

Ono was recently on hand at Amnesty's headquarters in London to launch the release of a special double CD set of Lennon's post-Beatles songs, "Make Some Noise - Instant Karma." Ono donated the rights to the music to Amnesty and the album features some of the world's top artists.

"To present Yoko with a platinum disk for sales of 'Instant Karma - Make Some Noise' the Amnesty campaign to save Darfur" was the introduction at the presentation ceremony.

A show of thanks to the woman who made the campaign possible and a celebration of the success of the original album. It came out in June. Ono said her decision to donate the rights to the music is what Lennon would have wanted. "I will accept this on behalf of myself and John Lennon who really, had an incredible feeling for the world and he wanted to see the world become better for all of us."

The album already has raised more than a million dollars, and it is expected to raise millions more after the special edition box set goes on sale October 9th. It includes all of the original double CD tracks, plus previously unreleased material.

More than 50 artists are involved in the project, including the Black Eyed Peas, U2, REM and Avril Lavigne. The goal -- to highlight the humanitarian crisis in Sudan's western region of Darfur.

The conflict in Darfur began in 2003 and involves rebel groups, government troops and government-backed Arab militias known as Janjaweed. The rebels accuse Khartoum of ignoring the impoverished south and west of the country.

The United Nations estimates the fighting has killed more than 200,000 people and displaced more than two million others.The U.N. says that by now more than four million people rely on humanitarian aid.
Amnesty International says it wants the U.N. to take greater action to protect civilians and to ensure that aid is delivered safely.

Irene Khan is the secretary general of Amnesty International. She says she believes the 'Instant Karma' album can be used as an instrument to peace. "I hope that through projects like 'Instant Karma and Make Some Noise' we will generate hope, because this is all about bringing hope to people. They will fight for the future, they will stand up. I have seen activists in Sudan, in the midst of all that, still standing up. They have courage. We have to give them hope that we will stand with them and that is what Yoko, your gift to Amnesty did -- it gave hope to many people around the world."

Singer Peter Gabriel also was in London to support the campaign. He says he still believes the message that one person can make a difference is important.

"It is an old message but it still works for me. I think Amnesty has been built on this child-like premise that writing a letter might make a difference and clearly many people have been rescued from jail and torture on that very idealistic, basic belief. So, these things can work."

The special album is being released on October 9th, on what would have been John Lennon's 67th birthday. He died in 1980 after a gunman shot him outside his New York apartment building. - VOA News

"Sea Monsters" | It's not your typical fish story

Kids (and grown-ups) with a thing for dinosaurs should see this thrilling IMAX 3-D spectacle about the 82-million-year-old creatures that swam about the world's oceans killing, playing, surviving and generally being just totally cool to look at.

A 40-foot-long Tylosaurus (the T. rex of the deep) leaps from the pearlescent depths of immaculately computer-rendered waters directly into your face — its giant, toothy maw crunching on some hapless, flopping lesser beast destined for the gullet. In a few contrasting live-action segments, paleontologists unearth the bones of these creatures, some of which have undigested fossilized fish within their petrified bellies. Survival of the fittest, indeed.

With ample production help from the National Geographic Society, this gripping adventure narrative is undoubtedly as accurate as it is well-told.

Five special-effects companies in four countries had a hand in creating the stunningcomputer animation that makes up the bulk of the film. Whether the scene is of ghostly prehistoric jellyfish floating before your eyes or time-lapse scenes that depict millions of years going by in seconds, the results are consistently extraordinary.

The re-created scenes of scientists doing their work in the field are also fairly astonishing for their 3D-friendly framing and orderly sense of movement. Dirt stains on a car window or dust filtering through a paleontologist's brush never looked so lifelike. Of course, there's a science lesson in all this excitement, but that can take a backseat to the coolness of the high-tech fakery.

There's lots of exceptional music written and/or supervised by Peter Gabriel that enhances the intensity, even though Liev Schreiber's dry monotone narration often works against it all.

Still, if you want to see something that just screams, "Oh, wow!," this latest IMAX 3-D feature is better than a lifelong angler's best fish story.

By Ted Fry Special to The Seattle Times