09 juin 2007

more acts added to WOMAD plus licence granted for the new site

WOMAD, which is moving to a new site at Charlton Park, near Malmesbury in Wiltshire this year for the 25th WOMAD, and happening from Friday 27th to Sunday 29th July has announced more acts.

Newly confirmed in alphabetical order are BC & JC, Bobby Friction and Nihal, Andy Smith, Antibalas (Afrobeat Orchestra), Daby Touré, Dr Jyotsna Srikanth, Ensemble Shanbehzadeh, Frédéric Galliano and Kuduro Sound System, Jamie Catto, Jaune Toujours, Jones and Barnard, Le Trio Joubran, Los Excéntricos, Lou Rhodes, Massukos, Mr Scruff, Muntu Valdo, Physical Jerks, Reem Kelani, Steinski, Te Matarae I Orehu, The Black Eagles, The Imagined Village (with Billy Bragg), The Real Tuesday Weld, and Vieux Farka Touré.

The new Charlton Park site has now had a licence granted for the festival, with conditions including that only one of the five public bars will be open until 4am, that Charlton House would not be floodlit and that the event would not exceed reasonable noise levels. WOMAD's Chris Smith told North Wiltshire & Kennet's Gazette and Herald that people become concerned about festivals but that WOMAD was a family event and one promoting cultural awareness. He said: "In the 25 years this event has been going we have had no significant incidents on site and are not expecting this year to be any different."

WOMAD has over 70 world-class artists from 40 countries performing over the festival weekend, including The Blind Boys Of Alabama playing a special Thursday night concert, plus playing over the three days of the festival proper: Peter Gabriel, Baaba Maal, Toots and the Maytals, Isaac Hayes, Seckou Keita Quartet, Taj Mahal, Ben Taylor, Chambao, Tinariwen, Candi Staton, Clube Do Balanço, Calexico, Dhol Foundation, DJ Shantel, Steel Pulse, Seth Lakeman, and more - click here for all the details to-date.

WOMAD Charlton Park will feature seven stages and workshop areas, including a children's village, many more activities and festival features, all in the idyllic environment of Charlton's open lawns and rolling fields.

Tickets are on sale, priced at £120. Camping from Friday to Monday is included in the ticket price - if you wish to camp on the Thursday there's an extra charge of £10. Click here to buy.

ANGÉLIQUE KIDJO : Les mélodies du bonheur

Angélique Kidjo était avancée dans l’écriture de son récent album, Djin Djin, lorsqu’elle a reçu l’appel d’une Alicia Keys victime d’insomnie. Au fil de la conversation, Keys lui a demandé quelle forme prenaient ses compositions, s’avouant curieuse de prêter l’oreille au nouveau matériel.

« Quand je lui ai envoyé Djin Djin (la pièce-titre), elle a dit : “J’adore”, se remémore Kidjo. Vous savez, tous ses succès ont des rythmes africains... Elle m’a dit : “Je veux jouer sur ton disque !” »

Par la suite, c’est Josh Groban qui est venu partager le micro avec la star de la world. Devant l’arrivée de ces grosses pointures, sa compagnie de disques lui a demandé si d’autres de ses connaissances voudraient être de la partie. Quelques coups de fil plus tard, une impressionnante brochette défilait en studio. Branford Marsalis, Joss Stone, Peter Gabriel, Amadou et Mariam, Carlos Santana et Ziggy Marley ont ainsi œuvré aux côtés de musiciens redoutables, occidentaux ou béninois, modernes ou traditionnels.

« Comme en Afrique on cède la place aux invités, je les ai mis en début d’album, c’est pourquoi ils occupent la première moitié du disque (...) Mais tout ça s’est fait plus tard. Je ne conçois pas mes albums comme des concepts. Si quelque chose m’a inspirée là-dessus, c’est le bonheur... »
Cette idée de bonheur prend diverses formes : quête d’un monde meilleur, émancipation dans l’amour, moment magique d’une naissance. Une thématique que l’on trouve même sur une reprise du Bolero de Ravel, où Kidjo a apposé des mots. Le résultat ? Une version étonnante, qui permet d’apprécier cette pièce, pourtant surexposée, sous un angle nouveau.

Passer aux actes

Tout au long de sa carrière, qui a pris son véritable envol au milieu des années 80, Angélique Kidjo s’est fait un devoir de traiter de situations sociales ou politiques préoccupantes. Djin Djin ne fait pas exception. Elle s’y interroge sur la réussite des Africains, qui passe par l’étranger, de même que sur le clivage grandissant entre riches et pauvres. Ce ne sont pas des mots en l’air. Au moment où le disque paraît, Kidjo — ambassadrice de l’UNICEF depuis 2002 — met sur pied la fondation Batonga (batongafoundation.org), pour permettre aux jeunes Africaines l’accès à des services d’éducation.

« Un jour, un jeune m’a dit : “Je veux aller travailler pour améliorer le sort de ma maman. Elle travaille trop fort. Mes sœurs aussi.” Pour moi, la seule façon de sortir l’Afrique de ses problèmes, c’est l’éducation des jeunes filles, du primaire jusqu’à l’université... »

Ces jours-ci, Angélique Kidjo propose son répertoire au grand public. Elle s’arrêtera au Festival de jazz de Montréal le 28 juin, où on lui remettra le prix Antonio-Carlos-Jobim, soulignant son apport aux musiques du monde. On pourrait également la voir au Festival d’été, en 2008, puisqu’elle aurait approché l’organisation en ce sens. Que ce soit dans une ville ou dans une autre, le public pourra apprécier une interprète pétante d’énergie, chez qui voix et expression corporelle vont de pair.

« J’ai commencé par le théâtre, avec ma mère, quand j’avais six ans et elle disait toujours : “Laisse le corps être complice des mots, car le langage corporel est universel.” (...) Quand j’étais enceinte de ma fille, le médecin a dû m’arrêter parce que j’avais trop de contractions. Il m’a dit : “Est-ce que vous voulez votre fille ou le concert ?” Je lui ai répondu : “Les deux !” »

08 juin 2007

WOMAD gets go-ahead

WOMAD festival organisers say they are looking forward to bringing the event home' after being granted a licence. The deadline for objections to the licence for the event, which is being held at Charlton Park for the first time in July, was on May 3. North Wiltshire District Council licensing committee granted the licence providing that only one of the five public bars was open until 4am, that Charlton House would not be floodlit and that the event would not exceed reasonable noise levels.

Founded by former Genesis front man Peter Gabriel in 1982, the WOMAD festival has spent the last 17 years at the Rivermead site in Reading. Its aim is to celebrate music, arts and dance from countries and cultures all over the world.

WOMAD's Chris Smith said: "We have not had trouble gaining a licence in the past when we held the festival at Reading and we're looking forward to bringing the festival home to Wiltshire where our offices are based in Box. In Reading we managed to bring £5million to £6million to local trade and we would expect something similar here. The support for the event has been fantastic and we have had a lot of co-operation from the local police and other authorities."

Up to 45,000 people including staff, performers and artists will descend on Charlton Park for the four-day event. Mr Smith said people become concerned about festivals but that WOMAD was a family event and one promoting cultural awareness. He said: "In the 25 years this event has been going we have had no significant incidents on site and are not expecting this year to be any different."

06 juin 2007

Kudsi Erguner, les lumières de la flûte

Le metteur en scène Peter Brook, les chorégraphes Carolyn Carlson et Maurice Béjart, des compositeurs aussi différents que Peter Gabriel, Georges Aperghis, Nicolas Frize, Didier Lockwood ou encore Michel Portal… Et maintenant le cavalier Bartabas et son cheval Le Caravage : visiblement Kudsi Erguner séduit. Ensorcelle ?

Il y a certainement de cela dans les arabesques de notes qu’il tire de son ney, instrument que le musicien aime tant qu’il rappelle qu’ « il faut le jouer en l’embrassant de la bouche » . Ce soufi possède même tous les secrets de cette flûte à embout née au XVIII e siècle en Iran à partir des flûtes en roseau des bergers. Celle dont on dit, comme de la foi, qu’elle peut, avec l’aide de Dieu, déplacer les montagnes, communiquer avec la nature.

Il les a hérités de sa famille de musiciens et soufis depuis des siècles, et aussi de sa fréquentation avec de nombreux maîtres. Voilà maintenant près de trente ans qu’il l’est à son tour, « khalifa » de différents groupes confrériques, notamment Mevlevia, Halvetia, Arousia, Qadiria et Baktashia. Autant de sociétés traditionnelles officiellement interdites en Turquie depuis 1925.

Sa mission est de continuer à promouvoir leur reconnaissance et à mieux faire connaître leur culture soufie. En traduisant des textes de leurs poètes, en publiant des disques, et étant membre de l’orchestre de Radio Istanbul et bien sûr organisateur de cérémonies spirituelles. Aussi bien dans les zaouias (centres confrériques) que dans des festivals grand public tant aux États-Unis qu’en Europe.

Dans le même temps, depuis 1975, il vit à Paris où il a étudié l’architecture et la musicologie, élargissant sa connaissance des musiques soeurs de la sienne. Celles d’Inde et du Pakistan. Enfin, Kudsi Erguner y a créé une association d’enseignement de musique savante ottomane où il transmet le Mathnawi , l’oeuvre du grand poète Jalaleddine Roumi, base de la philosophe soufie.

« On peut voir Roumi comme un homme très pieux mais aussi un homme d’extase ou encore comme un soûlard-érudit-poète, une figure intouchable de l’histoire ou quelqu’un qui se prête toujours à des interprétations neuves, contemporaines. Cela dépend de comment vous voulez le voir. En fait, surtout, il nous renvoie à l’image que nous nous faisons de nous-mêmes.

C’est là, je crois, sa plus grande richesse. » À Fès, les habitués du Festival des musiques sacrées connaissent Kudsi Erguner car il a ouvert la première édition avec son ensemble de derviches tourneurs. Puis on l’a entendu lors de la dixième édition avec une formation de tambours ottomans, une surprenante musique de cour. « Maintenant, l’événement a pris de l’ampleur, il y a des caméras partout et des chambres réservées pour tout le monde !

C’est bien rodé. Il y avait besoin d’un projet comme ça, surtout venant d’un pays musulman. Concerts et débats invitent à une réflexion profonde sur les arts, la musique et aussi sur la situation actuelle du monde. » Que pense-t-il de la programmation ?

« On peut n’être pas forcément d’accord avec tout, penser que telle ou telle proposition ne relève pas de sa conception du sacré. Peu importe : la réussite est d’avoir créé un moment de rencontre, d’attention à l’autre et de réflexion. » Et comment vit-il sa situation de représentant de différentes confréries soufies ? « Face à ce problème que le monde a vis-à-vis de l’Islam, il est important de dire que les voies extrémistes violentes sont loin d’être majo­ritaires en son sein.

Avec beaucoup d’autres, je réaffirme que trop de politiques se cachent derrière les discours religieux. » Une complicité fusionnelle entre musiciens, cavalier et cheval Alors le soufisme serait l’alternative humaniste musulmane tant recherchée ? « Il ne faut pas non plus mythifier ce courant. Il faut faire attention à ce qu’un certain Occident arrogant et ethnocentré, nous enseigne de nous.

On voudrait que le soufi soit le gentil de l’affaire, le baba cool musulman : cela devient n’importe quoi ! Un tel festival rappelle au monde son existence, sa vitalité tranquille, son appétence intellectuelle. Mais trop peu connaissent vraiment son histoire. » Être soufi ce serait donc simplement dire la vérité, être authentique et sincère quelle que soit la pression extérieure.

« Un derviche qui se produit dans un grand hôtel pour un public de touristes, quelle que soit la qualité de son art, n’agit pas, comme dans une confrérie, pour invoquer Dieu. » Différence fondamentale qu’il ne faut pas hésiter à rappeler, quitte à écorner l’image d’Epinal, le folklore si rémunérateur et si destructeur de valeurs. Celui-ci n’est certes pas présent dans des propositions aussi exigeantes que celle qui amène Kudsi Erguner et le chanteur Nezih Usel à accompagner (au sens non pas de « servir », mais d’« être avec »), Bartabas lorsqu’il fait travailler son cheval Le Caravage. « Bartabas a découvert mon disque de flûte il y a vingt-cinq ans et l’a adoré au point de le diffuser lors des moments où il est avec son cheval.

Chérif Khaznadar, l’actuel directeur artistique de festival, fondateur de la Maison des cultures du monde à Paris et grand connaisseur de formes d’expression extra européennes, est un ami que nous avons en commun. C’est lui qui a provoqué la rencontre. La proposition de Bartabas m’a touchée. » Depuis une vraie complicité, fusionnelle, entre les musiciens, le cavalier et sa monture est parfois atteinte.

Elle ne s’explique pas vraiment mais témoigne de l’existence d’une certaine unicité du vivant. Lever de soleil, Bartabas, son cheval Le Caravage, les musiciens soufis Nezih Uzel et Kutsi Erguner, demain et mercredi, 4 h 45 aux carrières de Mérinides. Halakat Jalaleddine Roumi des confréries Qadiria et Mevlevia au musée Batha, lundi, 16 h 30.

«Un festival comme celui de Fès rappelle au monde l’existence du soufisme, sa vitalité tranquille, son appétence intellectuelle. Mais trop peu connaissent vraiment son histoire», affirme Kudsi Erguner.


G8: Sarkozy avec Bono, Geldof et N'Dour

Nicolas Sarkozy rencontrera mercredi soir, en marge de l'ouverture du sommet du G8, les chanteurs Bono, Bob Geldof et Youssou N'Dour, très engagés dans la cause du développement de l'Afrique, a annoncé l'entourage du président français. Le chef de l'Etat verra les trois hommes à 18h00 à Heiligendamm après une entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel et une autre rencontre avec le Premier ministre japonas Shinzo Abe. "Il abordera avec eux les deux thèmes majeurs du sommet le climat et l'Afrique", prése-t-on de même source.

Les stars du rock reprennent Lennon pour le Darfour

Des artistes majeurs de la scène pop-rock internationale se sont associés à un projet caritatif de l'organisation Amnesty International en faveur du Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à une grave crise humanitaire. Grâce à un geste de Yoko Ono, veuve de John Lennon, les musiciens se sont attaqués à des reprises de perles du répertoire de l'ancien Beatle.

U2 (Instant Karma), The Cure (Love), R.E.M. (#9 Dream), Ben Harper (Beautiful Boy), Lenny Kravitz (Cold Turkey), Youssou N’Dour (Jealous Guy), les Flaming Lips ((Just Like) Starting Over), Christina Aguilera (Mother), Snow Patrol (Isolation), Avril Lavigne (Imagine), les Black Eyed Peas (Power To The People), Corinne Bailey Rae (I’m Losing You), Jack Johnson (Imagine) et Tokio Hotel (Instant Karma) sont quelques uns des artistes qui se trouveront sur le double album Instant Karma d'Amnesty, qui paraîtra chez Warner Bros Records le 12 juin, dans le cadre de la campagne "Make Some Noise".

Le célèbre Working Class Hero a quant à lui été repris par le trio punk-rock américain Green Day. Le morceau est soutenu par un clip choc réalisé par Samuel Bayer et contenant des témoignages glaçants de victimes du conflit, dont vous pouvez visionner la vidéo YouTube en cliquant en haut de l'article. (SC)


I whine, therefore I am

Metro Spirit celebrates our famous complainers with The Best of the Whine Line

...Has anyone else noticed how much George Bush Jr. resembles the boy on the cover of Mad Magazine? Place a Budweiser can in his hand and he’s a dead ringer.

Whenever I read political editorials in The Augusta Chronicle I am reminded of the lines from Peter Gabriel’s “Big Time”: “The place where I come from is a small town… They think so small; they use small words.”...

Angélique Kidjo fêtée au New Morning

Sur le coin du bar, un petit type en chapeau écrit un mot qu'il compte offrir à la boule d'énergie qui tient la scène du New Morning, le 4 juin : "Angélique, pourquoi es-tu partie en Amérique ? Un seul soir avec toi à Paris, et tout redevient possible, la vie surtout." L'ambassadeur du Bénin en France est au fond, en boubou brodé. Madame Farhi, 83 ans, qui dirige l'endroit depuis vingt-six ans, fête le retour de l'enfant prodigue au champagne. Le barman grimpe au coin du comptoir.

Il y a Radio Nova et sa garde avancée des musiques du monde et innovantes. Il y a Angélique Kidjo sur le ring. Les musiciens foisonnent dans la salle. Le micro fait des siennes, le son cafouille. C'est un peu l'anarchie, le New Morning a ouvert en 1981, avec Art Blakey. Le hasard y a toujours ses entrées.

Le type en chapeau entame une seconde lettre : "Angélique, l'Amérique, c'est loin, reviens. Parce qu'un soir sans ta voix est un jour sans soleil." Et puis il y a les gosses, des Blancs, des métis, des Noirs, venus avec leurs parents malgré l'école du lendemain et l'extrême touffeur d'un New Morning prêt à exploser.

Béninoise, française, new-yorkaise de Brooklyn, Angélique Kidjo vient de publier Djin, Djin, un disque (EMI) de facture américaine, avec de la pop africaine, plein de duos avec des amis proches (Peter Gabriel, Carlos Santana, Alicia Keys, Ziggy Marley, Brandford Marsalis, Amadou et Mariam...). Djin, Djin se vend très bien aux Etats-Unis, où la chanteuse béninoise est partie s'installer avec son mari français, le bassiste et compositeur Jean Hébrail, il y a près de huit ans. Trop boudée du grand public en France. Pourquoi ?

Parce qu'elle chante en fon, en yoruba, sur des rythmes cubains, brésiliens, jamaïcains, haïtiens, nigérians, béninois... en bref, compliqués ? Qu'elle n'est pas assez "roots", pas assez acoustique ? Ou qu'elle parle trop (amour, égalité, paix) ? Ou parce que les chemins de la diaspora que reconstitue Angélique Kidjo - née un 14 juillet à Ouidah, épicentre de la traite esclavagiste du golfe de Guinée - ne sont pas clairement identifiés dans l'Hexagone ?

TOURNÉE AMÉRICAINE


Ces chemins passent par la Sud-Africaine Myriam Makeba, dont Kidjo reprend Malaïka, sublime ballade qui sied à la puissance de sa voix. Ils passent en la France, par Serge Gainsbourg (Ces petits riens) ou par un duo avec Henri Salvador (Le Monde comme un bébé). Ils servent aussi à "vaudouiser" le rock - Gimme Shelter, des Rolling Stones (sur le disque, en duo avec Joss Stone), qu'emballe en spirale le quintet dirigé par le guitariste brésilien Joao Motta.

Angélique Kidjo
danse comme au pays, magnifiquement, elle chante pareillement. Depuis ses concerts du Zèbre de Belleville fin 2004, elle n'avait pas été vue à Paris. Elle y reviendra à la rentrée 2007. Pour l'heure, impossible de lui glisser un billet : elle s'envole vers Zurich, puis vers Fès, au Maroc, avant la reprise de la tournée américaine, en première partie de la méga-star Josh Groban.

Véronique Mortaigne
Article paru dans l'édition du 07.06.07.

05 juin 2007

Rock star pioneers free music site

The musician Peter Gabriel has told the BBC about his ambitions for a new website that will distribute free music - legitimately.The former singer with prog rock group Genesis has established the We7 website as a place that will benefit both music fans and musicians. Users will be able to download music for free, but adverts that are "grafted" onto each track will provide a source of income for artists. We7 aims to be one of the major music download destinations within months.

"If you have really good focus, if you have a database of fans - however small - you have the potential for an economy that will allow artists to survive," he told the BBC World Service's Digital Planet programme. "The other thing you have to look at is if music is all out there and available for free, are there any ways of still deriving an income from that music?"

'Actually useful'

We7 is not Peter Gabriel's first foray into digital music. In 1999, he set up OD2, a music download service selling individual tracks. He built it up to a database of approximately 350,000 tracks before selling it on to US digital music distributor Loudeye in 2004. We7, which has the slogan "Don't steal it - We7 it", works using MediaGraft technology, a service that puts adverts onto music and video downloads.

Mr Gabriel said he hoped the ad-embedded approach would not put people off, because it would be geared towards advertising "useful stuff". But he said that more important was the change in attitude from record industry executives, who had previously baulked at the idea of legitimate free music downloads.

He told Digital Planet: "A lot of people under the age of 30 do not buy music anymore, and I think record executives are noticing their kids doing what every other kid is doing, and they, and artists, have to say, 'how do we deal with this? Established artists like me are going to find all sorts of ways, and you shouldn't worry about us. But you should worry about young artists coming through, and, in our field, world music - a lot of those artists have had 50-60% of their income from record sales. So if that's gone, that's a huge thing."

Feeding chain

Mr Gabriel added that the site was setting up a completely new model of providing a "real source of income" for artists who do not benefit from pirate downloads. He hoped that by doing this, the site could occupy a "new territory" that sits between sites that sell music downloads and file-sharing sites.

"All this stuff is moving around freely, and I think that's really important - it's a great leveller for the world," he said. "At the same time, I do think it's fair that the people who generate content get something for it. "And we've seen time and time again, where there are flat-rate payments, that artists are right at the bottom of the feeding chain."

04 juin 2007

Angélique Kidjo, diva de la sono mondiale

Avec son nouvel album Djin Djin, Angélique Kidjo remet le Bénin au centre de sa musique. Pour la première fois, les percussionnistes béninois du Gangbé Brass Band donnent en studio la pulsation à tout l’album. Elle innove aussi en conviant un prestigieux casting : Alicia Keys, Brandford Marsalis, Peter Gabriel, Amadou et Mariam, Carlos Santana ou Ziggy Marley… Avec Djin Djin, tout en spontanéité, Angélique Kidjo gravit un peu plus les marches de la sono mondiale.

RFI Musique : Angélique Kidjo, après votre trilogie d’albums qui vous avaient menée sur les traces de la diaspora noire aux Etats-Unis, au Brésil, aux Caraïbes, vous revenez au Bénin, pourquoi ?

Angélique Kidjo : Le Bénin m’a toujours suivi dans mes voyages. Cette trilogie m’a permis d’aller à la rencontre de cette diaspora noire, partie notamment du Bénin à cause de l’esclavage et qui a amené partout les musiques de ce continent. C’était pour moi une façon de créer un pont, pour qu’on puisse parler de l’esclavage sans pour autant culpabiliser et en même temps, en parler quand même… Pour moi, évidemment la meilleure façon de parler de tout cela, c’est la musique, car c’est un héritage, positif si on peut dire, de l’esclavage…J’ai pu le faire car j’ai retrouvé les traces de la musique du Bénin un peu partout donc j’ai suivi ce fil-là. J’ai découvert comment la musique traditionnelle de mon pays a pu se retrouver ailleurs, et comment cette musique, au Bénin, a pu être influencée par le retour des esclaves. Donc pour moi, la boucle est bouclée. Il reste des choses à faire, mais j’ai fait ma part. Il est temps que je revienne à ce que je faisais avant, c’est-à-dire, écrire mes chansons basées sur les percussions de chez moi, et mettre tout ce qui me vient en tête dessus.

Cela signifie que cet album serait un quatrième volet de ce parcours, en faisant rentrer les musiques de la diaspora au Bénin et plus largement en Afrique ?

Je ne pose pas la question. La chose la plus importante pour moi c’est l’inspiration, et je n’ai aucun contrôle là-dessus. Je ne me sers d’aucun instrument pour écrire. J’ai commencé comme ça, à emmagasiner les sons dans ma mémoire et à prendre ce qui était bon pour moi. Cela vient du Bénin. Mon pays a toujours été là, et sera toujours là, quoi que je fasse ; du rock’n’roll, du classique, tout ce qu’on veut. La voix que j’ai a été façonnée par la culture traditionnelle, par les langues de mon pays : les sources ont toujours été présentes, sinon je ne pourrais aller nulle part. Je voulais prouver dans cet album l’universalité de la musique, en mettant ensemble des gens de mondes différents. Pour la première fois depuis que j’enregistre, il y a eu pour Djin Djin des musiciens traditionnels béninois en studio pour jouer avec d’autres musiciens. Auparavant, j’allais enregistrer les rythmes, et je les mettais dans mes chansons tout le temps par… véritable besoin. Là, j’ai eu la démarche contraire. Les deux percussionnistes du Gangbé Brass Band ont pu avec leur expérience de studio, donner la bonne pulsation à tout le monde. Voilà autour de quoi le disque a été fait.

C’est sur cette base que repose tout l’album ?

La rythmique de l’album se repose sur eux. Moi, j’écris toujours rythme, parole et mélodies, je ne sais pas lequel vient en premier, mais les trois sont présents dans ma tête quand j’écris. Cela a toujours été comme ça.

Dans cet album, on vogue sans cesse d’un style à un autre, en terme de chant, ça doit être un challenge, non ?

J’aime pas m’ennuyer quand je fais un truc. Je voulais à tout prix donner le pouvoir aux percussions d'être la force maîtresse de tous les instruments : les guitares, le clavier, la basse, le kora, le balafon… S’il fallait se baser sur la cloche, tout le monde se basait sur le cloche et voilà…

Et l’enregistrement a eu lieu à New York, à l’Electric Lady, le studio de Jimi Hendrix, certainement pas un hasard...

Mais non, parce qu’il y a de moins en moins de studio où on peut enregistrer des albums live aujourd’hui ! Avec les ordinateurs, on peut enregistrer chez soi, un peu partout. Et puis un studio avec cette ambiance, il n’y en a pas des masses…Je voulais un studio pas trop froid, où tout le monde se sente comme dans un salon ou sur une place de village en Afrique, pour qu’on puisse tous communiquer. On était tous en cercle, je pouvais aller danser au milieu, et tout le monde se voyait. Electric Lady a permis cela.

Pourquoi avoir décidé d’inviter autant de musiciens sur cet album ? Certains viennent d’Afrique, d’Amérique, de Jamaïque…

Je n’ai pas vraiment décidé en fait… La seule personne qui était invitée d’office, c’était Alicia Keys, parce que ça fait trois ans qu’on se connaît et dès que j’ai commencé à écrire, elle m’a demandé si elle pouvait écouter. Donc, c’était avec plaisir que je lui envoyais tout ce que j’écrivais par email, et elle est tombée amoureuse de Djin Djin. Elle est la seule chanteuse r'n'b à écrire des rythmes 6/8 pour ses ballades. Tout le monde croit que c’est du 4/4 comme tout le r'n'b, alors qu’en dessous de sa musique, il y a vraie une pulsation africaine. C’était la seule personne qui était prévue en studio. J’ai dit à tous les gens que j’ai appelé qu'il n’y avait pas d’obligation, que je leur envoyais les chansons et qu'ils n'avaient plus qu'à choisir. Si rien ne leur plaisait, ce n’était pas grave… Chacun a donc choisi ses chansons. Dans l’album, je lance l’invitation avec Ae Ae, le premier titre, et après ils sont à l’honneur, c’est l’hospitalité africaine. Quand on invite les gens, ils sont les premiers à s’exprimer, c’est normal.

Angélique Kidjo Djin Djin (Odéon/ EMI) 2007
En concert au New Morning, à Paris le 4 juin
En tournée en Europe tout le mois de juin

Kidjo, la world avec du beau monde

La chanteuse africaine en concert parisien pour la sortie de «Djin Djin», nouvel album soutenu par des invités prestigieux.

Angélique Kidjo Ce soir à 21 heures au New Morning, 7-9 rue des Petites-Ecuries, Paris Xe. CD: «Djin Djin» (EMI).

Angélique Kidjo a beaucoup d'amis dans presque tous les styles de musiques actuelles. Plusieurs d'entre eux participent d'ailleurs à son nouveau disque : Carlos Santana, Peter Gabriel, Branford Marsalis, Alicia Keys, Ziggy Marley, Joss Stone, Josh Groban ou Amadou et Mariam. Bref, peu d'artistes originaires d'Afrique, voire d'ailleurs, peuvent rassembler autant de célébrités sur un seul album. «Je leur ai juste demandé s'ils acceptaient de faire telle ou telle chanson avec moi. Le problème a été surtout une histoire de planning à régler. Cela a été OK, car j'ai eu beaucoup de chance par rapport à leurs emplois du temps respectifs», raconte Angélique Kidjo, bout de femme pleine d'énergie, au chant tendu.

Succès.
Produit par Tony Visconti (T. Rex, Bowie, Morrissey), enregistré à New York, son disque semble un manifeste du savoir-faire américain tel qu'on le conçoit dans la world music. Soit une manière qui privilégie le rythme, polit les sons et soigne les arrangements afin de produire un style afropop aux ambitions universalistes. Au-delà des duos de prestige, le timbre ample et légèrement voilé d'Angélique Kidjo n'est jamais mieux mis en valeur que dans les morceaux qu'elle chante en solo, comme les émouvants Arouna ou Lonlon, une reprise du Boléro de Ravel qui lorgne vers l'Afrique du Nord.

Née d'ethnie Fon dans un milieu petit-bourgeois et artistique en 1960 à Ouidah, le port vaudou de l'ex-Dahomey, baptisée à sa naissance Angélique Kpasseloko Hinto Hounsinou Kango Manta Zogbin («le sang d'une lanterne ne peut allumer une flammèche»), Kidjo a poussé la chansonnette dès son plus jeune âge, fascinée par le Pata Pata de la Sud-Africaine Miriam Makeba. C'est de Paris, où elle s'est établie en 1983, qu'elle réalise ses premiers succès.

En 1997, elle décide de partir vivre en famille à New York, un peu vexée de la place de plus en plus réduite accordée aux musiques africaines dans l'Hexagone. «Je viens régulièrement à Paris. J'ai besoin des deux. C'est une question d'équilibre. Mais depuis l'histoire des quotas, le glas a sonné pour des musiques comme la mienne, alors qu'on ne cesse de nous parler de diversité. Mais laquelle?» s'énerve la chanteuse en évoquant la loi Toubon, qui favorise la diffusion de chansons en français à la radio. «Aux Etats-Unis, les artistes francophones sont comme moi, classés dans les rayons world music. Tout le monde vit avec des clichés. Mais je sens qu'en Amérique les gens sont devenus plus curieux, plus ouverts qu'en Europe. Je fais des tournées dans tout le pays. On me parle de musique, mais aussi d'autres choses, de problèmes de société, d'Afrique», dit-elle.

Etendard.
Angélique Kidjo raconte aussi qu'elle a été sollicitée par le département américain des Affaires étrangères pour donner son avis sur l'aide à apporter à l'Afrique : «Je leur ai répondu: "Les gens que vous voulez aider sont des êtres humains, considérez-les comme des frères et soeurs, pas comme des statistiques. Il ne suffit pas de donner de l'argent quand on sait qu'il y a une grande corruption en Afrique. Il faut un commerce équitable, car la recherche absolue du profit met en danger des vies humaines."» La preuve qu'elle brandit toujours ses racines en étendard, n'hésitant pas à porter la contradiction et s'attirant nombre d'amitiés dans le show-biz outre-Atlantique.

Par Bouziane DAOUDI





03 juin 2007

Peter Gabriel to rock Eden on June 20

A specially-created concert featuring Peter Gabriel at the Eden Project on June 20 will mark the arrival of one of the biggest works of art ever made from a single piece of stone.

The spectacular event will be a celebration of the unveiling of Seed, a giant oval sculpture created by the internationally-acclaimed artist Peter Randall-Page.

Gabriel will be performing on the same Eden stage where nearly two years ago he co-hosted the celebrated Africa Calling concert as part of Live 8, against the backdrop of Eden’s world-famous Biomes.

Pictures from the former china clay quarry at Bodelva, Cornwall, were beamed live to billions of people across the globe and the concert was acclaimed in some quarters as the true heart of Live 8.

Concert-goers will for the first time be able to see Peter Gabriel perform in concert at Eden and will be the first to see the sculpture up close in its new home.

Eden’s creative development director Peter Hampel said: “We are honoured and thrilled to be able to announce that Peter Gabriel is coming to Eden to help us celebrate one of the most significant events in our history. “Peter is an artist of huge international standing and integrity and we share a common goal to promote the need for a more harmonious relationship between mankind and our planet and amongst all of its inhabitants.

“There could be no-one better to help us celebrate a fantastic work of art that will stand forever as a symbol of our generation’s recognition that we are part of nature, not apart from it, and that to survive we must learn to work with the grain of nature.

Gabriel has a world-wide reputation for his innovative work as a musician, writer and video maker. He co-founded Genesis while still at school, leaving the group in 1975.

His albums, live performance and videos have earned him a succession of awards, including his first Grammy in 1986 for the album So.

In 1980 he collected a group of people together to form WOMAD (World of Music, Arts and Dance). WOMAD has worked closely with the Eden Project over a number of years and has staged events there as part of the acclaimed Eden Sessions series of concerts. Peter Gabriel has also agreed to contribute creatively to Eden's forthcoming new development, the Edge.

Eden is expecting a high demand for the evening event on June 20 and there will be speeches by surprise high profile guests from the environmental, humanitarian and governmental sectors. Tickets are now on sale priced at £35, plus a £3 booking fee.

On June 11 there will be a compelling curtain-raiser when a procession of 500 schoolchildren and 20 Dhol Foundation drummers lead the sculpture on its final journey to The Core. Anybody who has a Cornish post code can come to witness this extraordinary moment as Eden's guests for the day without paying an entry fee.

Late that morning (June 11), Seed will be gently lowered into the bell-shaped central chamber of The Core in a painstaking operation with only inches between the giant monolith and the side of the building which will be its resting place.

At 70 tonnes, the equivalent of ten African bull elephants and heavier than the largest rock at Stonehenge, it is the most challenging work ever created by the internationally-acclaimed sculptor Randall-Page and has been two years in the making.

Covering its surface are 1,800 nodules representing the extraordinary Fibonacci growth pattern found across nature and reflecting the design of The Core, Eden's spectacular new educational hub completing the building as a perfect integration of art and architecture inspired by natural form.