Peter Gabriel, l'envie d'être sur toutes les scènes
Le concert de Peter Gabriel devrait être, ce soir, un des temps forts du festival de Carhaix.
Vieilles Charrues. Personnage dans l'univers musical depuis 1970, Peter Gabriel, musicien et homme de paix, se produit ce soir à Carhaix.
Authentique, infatigable et indépendant : à 57 ans, Peter Gabriel a encore envie. L'envie de la scène, d'être sur tous les fronts, de faire ce que bon lui semble. Contacté en novembre dernier pour reconstituer Genesis, Peter a dit non. Puis, peut-être. Et finalement... plus tard.
En 1967, encore à l'école, il fonde, avec Tony Banks, Anthony Phillips, Mike Rutherford et le batteur Chris Stewart, ce qui va devenir un groupe de renommée mondiale. Grâce notamment à ses propres prestations scéniques, à ses costumes étranges et aux histoires qu'il raconte entre chaque chanson. Mais, peu à peu, sa personnalité envahissante crée des tensions. Et lui, se sent à l'étroit. Il décide de quitter Genesis, en 1975, après une ultime tournée. Phil Collins devient le nouveau leader.
Amoureux de Soul music, Gabriel développe son style sous l'influence de Nina Simone, Procol Harum et Cat Stevens. Même s'il a connu des succès commerciaux et auprès de la critique, avec des chansons comme Games Without Frontiers (3e album) et Shock the Monkey (4e album), l'un de ses hits reste l'incontournable Sledgehammer. Ce titre marque aussi l'arrivée de Peter Gabriel dans l'ère du clip vidéo sur MTV, dont il remporte neuf des récompenses en 1987.
Suivront deux albums studio, mais aussi des musiques de films, des projets multimédias, une participation au spectacle du millénaire à Londres, et surtout des collaborations avec des artistes de tous horizons. Peter Gabriel est aussi le créateur du label Realworld, du festival WOMAD et le promoteur du terme « world musique ». Il est également à ses heures perdues écrivain, réalisateur... Il se consacre aux grandes causes, des droits de l'homme (il est le premier artiste à s'être engagé contre l'apartheid), à l'environnement. Cela lui a valu, en novembre, d'être nommé « Homme de la paix 2006 » par une assemblée de prix Nobel.
Pour les programmateurs des Vieilles Charrues, Jean-Jacques Toux et Jean Philippe Quignon, la présence de l'artiste à Carhaix, « c'est un espoir de paix, une certitude de talent, l'âme de Genesis, le monde en musique... un homme d'exception, en toute simplicité. »
Jérémy PARADIS.
Aux Vieilles Charrues, ce soir sur la scène Glenmor. À l'affiche également ce vendredi, Arcade Fire, Jacques Higelin, Ayo... et bien d'autres. Ouverture des portes dés 15 h.
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