Vieilles charrues : Peter Gabriel, l'ange joue sans frontières...
Ironie du sort, un magnifique arc-en-ciel s'est dessiné pendant le concert de Peter Gabriel. Au soleil couchant, l'artiste a « dépoussiéré » des chansons choisies par ses fans. Revigorant.
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Après Higelin, alors que le soleil décline tout doucement, Kerouac renvoie la balle sur Glenmor, où quelque 50 000 festivaliers piaffent d'impatience en attendant l'arrivée du très mythique Peter Gabriel. L'une des « stars » de ces seizièmes Charrues. Le fondateur de Genesis, artiste multi-médias, ardent défenseur d'une planète qui étouffe, des peuples oppressés est arrivé dans un bain de lumière solaire qui inonde et réchauffe le coeur de Kerampuilh. Depuis quand n'a t'on pas vu l'auteur de Biko, de Solsbury Hill, So, Games without frontiers, Big time, Shock the Monkey ou Sledgehammer, (tubes interplanétaires), venir redonner le ton et le tempo de ce côté-ci de la planète ? Un sacré bail... Une éternité diront certains fans. Elle n'a pas suffi à désarçonner le public breton qui continue à suivre de près le fondateur du concept même de « world music » et du si fameux label Real world, du festival Womad (liste non exhaustive).
Décidé à dépoussiérer
« Ce sont mes propres fans via mon site internet qui ont déterminé le choix des chansons de ce soir... Et nous sommes bien décidés à les dépoussiérer ». Du pur Peter Gabriel, altruiste jusqu'au bout des doigts qui caressent le clavier numérique. Percus battantes sur fond de nappes synthétiques vrombissantes, ultrapuissantes. La machine Gabriel sait s'emballer au bon endroit. Elle cisèle un son plus pop pour Blood in Evil que Gabriel traduit par « le sang du paradis » (proche de la genèse de l'artiste). Elle revient à l'orée des années 1980 quand il revisite le très halluciné I'm the intruder et puis No self control reconfiguré à la mode 2007 (l'électro est passée par là). Très vite, l'artiste au regard bleu acier déploie ses ailes sur Kerampuilh, pose sa patte et entre dans la place et dans le coeur de ses ouailles. Pas près d'oublier ce formidable retour en terre bretonne. C'était à Nantes à la Beaujoire, du temps de Genesis, il y a 30 ans. Au bas mot. L'horloge tourne. Pas pour Peter.
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