Lo'Jo
Sakifo (île de la Reunion), c’est parti pour trois jours
Coup d’envoi, ce midi, de trois jours et trois nuits de fête musicale.
Les nomades sont de retour Ils ont été repérés par Baguett’ du temps de Komela et des premières scènes de rue avec Jo Bitume. “C’était en 1991”, racontent les piliers de Lo’Jo, Denis Péan et Richard Bourreau. “On a joué un peu partout dans l’île pendant un mois et on en garde un vrai bon souvenir. Ça nous a permis de connaître non seulement un pays mais aussi sa musique, avec, en particulier, un kabar mémorable chez Firmin Viry. Et depuis, on n’a pas cessé de transmettre notre amour pour cette musique”.
Les nomades sont de retour Ils ont été repérés par Baguett’ du temps de Komela et des premières scènes de rue avec Jo Bitume. “C’était en 1991”, racontent les piliers de Lo’Jo, Denis Péan et Richard Bourreau. “On a joué un peu partout dans l’île pendant un mois et on en garde un vrai bon souvenir. Ça nous a permis de connaître non seulement un pays mais aussi sa musique, avec, en particulier, un kabar mémorable chez Firmin Viry. Et depuis, on n’a pas cessé de transmettre notre amour pour cette musique”.
Comme eux, elle voyage, se marie à toutes les autres traces musicales d’ailleurs tout aussi féconds et nourrit des chansons, ou des échanges voire des retrouvailles avec des dalons comme René Lacaille. “Il a participé à la bonne franquette à l’enregistrement de notre dernier disque et nous a même mitonné de bons caris !”, ajoute Denis avec l’approbation gourmande de ses compagnons. Six musiciens et musiciennes angevins aux racines différentes, aux goûts et aux choix de vie originaux. “Pour faire notre chemin, comme une famille avec la diversité en guise de richesse”.
“On ne fait rien de conventionnel ”
Et l’esprit grand ouvert, comme leur maison communautaire, sur le reste de la planète. “On accueille des artistes de partout, des Indiens Navajos, des nomades du Sahara, en résidence. Il y a toujours un mouvement d’échanges autour de nous avec de la musique et des artistes à la maison”. Les différences, c’est leur souffle, leur respiration. “Le groupe a germé autour de ça. Un alliage de senteurs. On ne fait rien de conventionnel, on a dit non au conformisme. En réalité on a inventé une sorte de créole musical, poétique, n’ayant pas de limite dans nos sentiments. On raconte la vie, on tisse des liens, on dessine des lignes...”
En évitant comme la peste la tendance au produit formaté pour plaire au plus grand nombre, note encore Denis Péan. “Je reviens de Rodrigue où j’ai été sidéré de découvrir qu’à la radio, on passe les mêmes disques que partout ailleurs. Pourtant, il existe tant de musiciens là-bas comme dans tous les pays qui ont des secrets dans leur musique et qui n’ont pas d’audience...” Lo’Jo, si. “Sans sacrifier un pouce à ses goûts, ses ambitions L’obsession de créer notre propre musique, notre image sonore. Il a fallu du temps pour faire ce groupe”. Un groupe dont Philippe Ducayron a écrit que la musique est l’une des plus lumineuses qui soit.
Rien d’étonnant à ce que le Billboard américain ait flashé sur leur dernier enregistrement en studio, le consacrant “meilleur album world de l’année”. Un bel hommage pour ces étonnants voyageurs qui ont leur place au Womad. “Le genre de festival sans stars mais avec que des gens intéressants. Il nous a conduit cette année en Australie et en Nouvelle-Zélande”. De quoi ajouter d’autres sonorités à leurs échappées musicales pour l’album à venir en janvier “Bazar Savant”. En attendant, rendez-vous tout à l’heure à 18 h sous le Chapitô. “On donnera le meilleur, forcément on a envie d’être aimés !” C’est à notre avis l’un des concerts à ne pas manquer.
Textes et photos Marine Dusigne
Textes et photos Marine Dusigne