Manu Katché, One shot not
Formation classique, Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, à l’origine le musicien Manu Katché est promis à la noble carrière de percussionniste au sein d’un orchestre symphonique. Probablement est-ce là l’une des causes du « son Katché » qui fait que son coup de baguette est reconnu entre mille par les mélomanes avertis. Un coup de baguette qui va le détourner du classique pour le mener au jazz puis au pop-rock. Très vite on le retrouve, musicien de scène et de studio, aux côtés des grands Français : Goldman, Souchon, Chedid, Catherine Lara, Michel Jonasz… mais il doit l’explosion de sa carrière à Peter Gabriel qui lui demande de tenir la batterie pour l’album « So ».
Immédiatement, le son très particuliers de ses drums le fait repérer par les stars du pop-rock et lui ouvre les portes des studios et grands scènes internationales. Ainsi va-t-il enregistrer pour Joni Mitchell, Sting, Dire Straits, Tears for Fears, The Christians, Robbie Robertson, Joan Armatrading, Paul Young, Tracy Chapman, Youssou N’Dour, Pino Danielle, Simple Minds, Joe Satriani, Richard Wright… sans bouder pour autant ses camarades francophones puisqu’il retrouve entre deux Véronique Sanson, Francis Cabrel, Laurent Voulzy, Stephan Eicher, Michel Petrucciani...
Côté reconnaissance officielle, les choses vont bon train : première Victoire de la Musique pour « Meilleurs arrangements » en 86, seconde Victoire en 87 au titre de « Meilleur musicien de studio » ; sacré « Best coming up drummer of the year » la même année par « Modern Drummer », il engrange sa troisième Victoire de la Musique en 1996 pour la B.O. du film « Un Indien dans la ville ». En 96, c’est le Drum Festival de Montréal qui lui décerne un award, puis en 2004 c’est au tour de notre Ministre de la Culture de l’inscrire à l’ordre de Chevalier des Arts et Lettres… En dernier lieu sa création musicale pour le Musée Grévin et bientôt son effigie en cire confirme la notoriété de l’authentique personnage qu’est Manu Katché.
Salué, récompensé, autant comme musicien exceptionnel que compositeur de talent, il ne renonce jamais pour autant à ses premières amours : le jazz. En témoigne la création de son groupe « Manu Katché Tendances » avec lequel il entreprend des tournées internationales, son appétit pour le « jazz nordique » du saxophoniste norvégien Jan Garbarek et son tout dernier album, "Neighbourhood", édité chez la mythique maison de disques de Manfred Eicher : ECM Records.
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